Référendum : un scrutin pipé selon "EPG"

La victoire du "Oui" au référendum du 16 novembre dernier et la dernière adresse à la Nation gabonaise du chef de l'État, Brice Clotaire Oligui Nguema, continuent de charrier moult commentaires. Notamment de la part de ceux de la plateforme "Ensemble pour le Gabon" (EPG), chapeautée par Alain-Claude Bilie-By-Nze, dernier Premier ministre d'Ali Bongo Ondimba, évincé le 30 août 2023 par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI).

Dans une déclaration dont nous avons obtenu copie, EPG a livré son analyse du récent scrutin référendaire. "(...) À propos de la lecture et de l'analyse faite des résultats du référendum, EPG relève, pour le déplorer, l'autosatisfaction du président de la Transition, du bon déroulement supposé, d'un processus électoral pourtant entaché de plusieurs irrégularités, carences et incohérences...", peut-on y lire.

Parmi les irrégularités mentionnées par ladite plateforme figurent : "un fort taux d'abstention, un nombre élevé de bulletins blancs ou nuls, un bourrage systémique des urnes surtout en milieu rural avec des taux ubuesques de 100 % de participation pour 100 % du Oui, une présence abusive et envahissante des forces de défense et de sécurité, en uniforme ou en civil, dans les centres, devant et dans les bureaux de vote" et tutti quanti.

Et EPG d’en rajouter : "Au regard de toutes ces irrégularités, ces carences et incohérences, EPG s'interroge sur la transparence et la crédibilité d'une élection pour laquelle les forces de défense et de sécurité ont été impliquées en amont et en aval du processus".

 Non sans déplorer le fait que le chef de l'État se soit entretenu avec les partisans du "Non" au référendum après le scrutin. Alain-Claude Bilie-By-Nze considère cette rencontre comme une "simple communication politique sans impact aucun sur le texte querellé, donc sans intérêt".