Le premier ministre, Raymond Ndong Sima, a ouvert hier au palais Léon-Mba, les travaux de la réunion extraordinaire du Comité de pilotage du Programme de développement intégré de la zone des Trois Frontières (PDIZTF). Une aire géographique à la confluence des frontières nord, nord-ouest du Gabon, sud du Cameroun et nord de la Guinée équatoriale qui représente, au regard de ses potentialités humaines, naturelles et culturelles, un moteur potentiel d'intégration et un pôle de croissance sous-régional.
C'est dire que tout l'intérêt de ces assises réside dans la capacité pour notre pays à matérialiser son Programme intégré par le biais de l'unité de gestion de celui-ci dont les responsables vont être désignés à l'issue de cette rencontre. Une démarche illustrant l'engagement des plus hautes autorités gabonaises à œuvrer au dynamisme de la zone des Trois Frontières à travers une "mutualisation des souverainetés" dans l'intérêt des populations. Une dynamique à laquelle ne peut objectivement se soustraire aucun des trois États concernés. Tant les défis (sécuritaire, insuffisance d'infrastructures, d'énergie, etc.) sont énormes.
"La géographie nous impose un fait qui ne peut être ignoré. Le Gabon, le Cameroun et la Guinée équatoriale sont liés par une communauté d'intérêts qui rend les trois États perméables aux risques majeurs du monde contemporain. Il nous faut donc tenir compte de cette interdépendance géographique (...)" , a indiqué le locataire de l'Immeuble du 2-Décembre. Et d'ajouter : "Fondée sur la prise de conscience d'un avenir mutualisé, la zone des Trois Frontières doit se construire sur des enjeux et risques communs".
En ce sens, le ministre des Affaires étrangères, Régis Onanga Ndiaye, à la suite du président de l'Assemblée nationale, Jean-François Ndongou, et de la représentante-résidente du Système des Nations unies au Gabon, a relevé la nécessité d'ériger ladite zone en pôle sécurisé de développement économique.