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Politique

Référendum 2024 : la pression monte d'un cran !

Le premier ministre Ndong Sima et l'ancien Premier ministre Alain-Claude Billie-Bi-Nze © DR

À quatre jours de la fin de campagne référendaire, la pression monte d'un cran au sein des différents camps engagés sur le terrain, la scène médiatique et les réseaux sociaux. Dans cette sorte de foire d'empoigne les acteurs commencent à s'invectiver et à se rendre coup pour coup. Sans gants, ni protège-dents, les protagonistes n'ont pas marqué round d'observation pour déceler les faiblesses de l'ad- versaire pour se lancer à corps perdu dans un combat de titan.

Ce qui promet pour la suite. Cette montée d'adrénaline, perceptible depuis ce week-end, survient au moment où des voix s'élèvent un peu partout dans l'opinion pour appeler les différents bords à ouvrir sérieusement un débat de fond sur le projet de Constitution ainsi que les enjeux pour davantage édifier les populations. C'est dans cet esprit qu'a été organisé le premier débat télévisé opposant, dimanche passé, le camp du "Oui" à celui du "Non" sur le plateau de Gabon télévisions et Gabon24. Lequel a, malheureusement, ressemblé aux scènes auxquelles nous ont habitués malgré eux d’autres confrères de pays voisins. Ce d'autant que les différents invités, pourtant bien connus du paysage, n'ont pas mis la barre haut pour permettre aux téléspectateurs d'être mieux édifiés sur les ressorts du texte qui sera soumis à l'approbation du peuple souverain.

C'est dans ce contexte de forte attente d'arguments et de contre arguments, qu'intervient l'invite sur fond de défi lancé par l'ancien Premier ministre Alain- Claude Billie-Bi-Nze, promoteur du "Non" lors d'une sortie publique samedi au quartier Nzeng- Ayong, dans le 6e arrondissement de Libreville, à l'actuel Premier ministre de la Transition, chef de file de la coalition pour le "Oui". Un défi que ce dernier entend bien relever. Et lequel fut diversement apprécié et qui fait l'objet d'âpres discussions et commentaires dans de nombreux milieux et coins du pays. Reste maintenant à savoir si ce face-à-face au sujet du référendum aura lieu. C'est la question que se posent de nombreux observateurs de la vie politique. On sait au moins ce qui anime Billie-By-Nze en se lançant dans une telle démarche diversement interprétée. Et précise que "c'est un combat d'idées, ce n'est pas un combat de bâtons ni de fusils, si vous voulez que les Gabonais comprennent ce qui se passe (...) "

Quant à Ndong Sima, l'homme a été on ne peut plus clair : "Cela dit, et pour ne pas laisser prospérer les plaisanteries dont il est coutumier, je suis disponible à n’importe quel moment, n’importe quel jour à débattre avec lui, en ma qualité de coordinateur national de la campagne en faveur du "Oui". En supposant d’ailleurs qu’il pourra se prévaloir d’un statut identique pour ce qui est du "Non", car il ne me revient pas de l’installer comme principal opposant, statut dans lequel manifestement il cherche à s’investir", concluait l'actuel chef du gouvernement sur les réseaux sociaux.

Cette passe d’armes aura naturellement eu pour effet de pousser de nombreux acteurs à faire entendre leurs positions, en se portant volontaire pour débattre et porter la contradiction au dernier Premier ministre d'Ali Bongo Ondimba. C'est le cas de Jean Delors Biyogue Bi Ntougou, faisant partie de l'instance ayant rédigé le projet constitutionnel en débat, qui se dit apte à répondre à quiconque du camp du "Non" se dressera devant lui. À ce rythme, il est clair que les heures à venir s'annoncent chaudes sur le champ de la propagande qui s'achève le 15 novembre prochain à minuit

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