"Projet taxi" : Oligui Nguema lance plus de 400 Gabonais

Le chef de l'État, Brice Clotaire Oligui Nguema, a présidé hier, la première vague de remise aux jeunes gabonais de véhicules dans le cadre du projet "Un jeune, un taxi". Un geste qui a ainsi permis à plus de 400 compatriotes (hommes et femmes) d'entrer en possession de leur véhicule. Ce programme est une initiative lancée par le président de la Transition dans le but de réduire le chômage au Gabon, entre autres.

Ce projet, géré conjointement par le ministère des Transports et le Pôle national de promotion de l'emploi (PNPE) vise à offrir aux jeunes gabonais l'opportunité de devenir chauffeurs de taxi tout en leur assurant un cadre de travail structuré et durable. "Cette initiative s'inscrit dans une vision ambitieuse de modernisation de notre secteur des transports tout en créant des opportunités concrètes pour la jeunesse gabonaise. Notre pays connaît des défis croissants dans l'insertion professionnelle des jeunes, un enjeu que nous devons affronter avec détermination. "Un jeune, un taxi" vise à apporter une réponse concrète à cette problématique en offrant aux jeunes gabonais la possibilité de devenir autonomes économiquement, grâce à un projet innovant qui combine l'emploi et la moderni- sation des services de transport urbain. Ce projet permettra à nos jeunes d'accéder à la profession de conducteur de taxi de manière encadrée, tout en contribuant à la modernisation de notre parc automobile", a expliqué hier le ministre des Transports Loïc Moudouma Ndinga.

Pour rappel, les bénéficiaires de " Taxi Gab + " sont des Gabonais âgés de 21 à 60 ans titulaires d'un permis de conduire de catégorie B, C ou D et inscrits au Pôle national de promotion de l'emploi. Depuis le 7 octobre passé, ils ont été conviés à la signature officielle de leurs contrats d'acquisition au siège de l'entreprise, situé à Oloumi dans la zone industrielle. Au-delà du contrat et de la remise des clés par le président de la République, les autorités ont souhaité leur donner le meilleur départ possible. D'abord en définissant l'accompagnement le plus optimal.

"En plus du financement, Taxi Gab+ prend en charge l'entretien des véhicules, garantissant ainsi la sécurité et la longévité du service. Cela inclut notamment le remplacement des plaquettes de frein, le changement des huiles et d'autres opérations de maintenance essentielles. Ce programme représente donc une réelle opportunité pour les jeunes gabonais de s'intégrer durablement dans le marché du travail tout en bénéficiant d'un cadre sécurisé et d'un soutien continu. C'est ici la matérialisation du soutien du président de la Transition aux Gabonais économiquement faibles", expliquait déjà, en août dernier, le ministère des Transports.

De plus, les "élus" bénéficient d'une formation rudimentaire de gestion nécessaires à la pérennité de leur activité. C'est ainsi qu'ils ont eu droit à ces formations initiées par la Maison de l'autoentrepreneur (MAE), du 3 au 9 octobre derniers.

Pour gérer au mieux leurs affaires, ces jeunes ont dû se frotter aux modules de gestion et planification financière, puis au cycle élémentaire des affaires. Ils ont également suivi des formations aux soft- skills (qui se définissent comme les capacités à se comporter et à être compte tenu de la situation) afin de leur permettre d'acquérir des compétences comportementales. Et ce, afin d'éviter notamment des crises de nerfs devant le comportement souvent catastrophique des autres conducteurs. En somme, les autorités ont veil- lé à former ces jeunes gabonais à chaque aspect du métier de conducteur de taxi.

Pour rappel, cette première vague est réservée au "Grand Libreville". D'autres véhicules, qui arriveront dans les prochaines semaines ou mois, seront dirigés vers les autres provinces du pays. L'objectif d'Oligui Nguema et du CTRI étant de nationaliser progressivement la profession de taxi. Comme cela est le cas dans d'autres pays de la sous-région.