Présidentielle / Leconi : entre inquiétude et espoir

L'engouement n'était pas tout à fait à son paroxysme jeudi, à Leconi. Et ce, avant l'arrivée d'un cortège d'une dizaine de véhicules sur lesquels étaient placardées les affiches du candidat du Rassemblement des Bâtisseurs (RDB), Brice Clotaire Oligui Nguema (C'BON). Ici, la campagne en vue de l'élection du 12 avril a pris beaucoup de retard à l'allumage.

Pourtant, les habitants, inquiets de l'état de leur localité, sont curieux de connaître les propositions des candidats pour leur garantir un essor vers le progrès et la félicité. "Comment comprendre que notre commune affiche toujours des airs de village, alors que ce ne sont pas des atouts qui manquent en vue d'impulser son développement" , se plaint ce quadragénaire s'exprimant sous couvert de l'anonymat. De fait, un petit tour au centre-ville permet de constater la vétusté de plusieurs bâtiments dont certains sont à l'abandon. A l'instar de l'ancien cinéma qui a pourtant été un lieu qui attirait naguère du monde. Ennuyeux pour tous ces jeunes en manque d'espaces de loisirs et obligés de s'adonner à des activités peu recommandables.

Le chômage qui frappe nombre d'entre eux et l'état désastreux du réseau routier urbain par endroits sont de vrais sujets de préoccupation. Et un autre habitant de relever que le chef-lieu du département des Plateaux, ville frontalière, mérite mieux. Alors, ils sont nombreux à fonder leurs espoirs sur les instructions données par le président Oligui Nguema, lors de son passage à Leconi. Le candidat des Bâtisseurs avait, en effet, alloué des fonds destinés, entre autres, à l'amélioration de l'habitat et à la dynamisation du tissu économique. En conformité avec les projets retenus de commun accord avec les populations.

Si les travaux de réfection de l'hôtel de Leconi et le réaménagement de la route conduisant au centre médical ont, par exemple, été engagés, tandis que le second chantier est au point mort.

"Nous espérons vivement que notre champion à cette élection présidentielle, qui n'est autre que C'BON, s'attaquera à ces principaux problèmes au lendemain du 12 avril 2025. Car ceux qui connaissent bien l'homme savent qu'il aime achever ce qu'il a entamé", s'enthousiasme une jeune femme, obligée de se rendre à Franceville (100 km) pour se faire belle dans un salon de coiffure digne de ce nom pour accueillir le candidat de son choix.