Présidentielle / Bilie-By-Nze : "Si je ne gagne pas, ils feront sans moi"

Dans les ruelles jouxtant le quartier Cosyga, les riverains ont exprimé leurs inquiétudes. "Nous avons des enfants qui veulent retourner à l'école, d'autres qui veulent juste vendre pour sur-vivre. Monsieur le président, tiendrez-vous compte de ces préoccupations ?", interroge un

habitant. Sans détour, il précise que son projet repose sur l'expérience de terrain. "Chaque enfant gabonais qui termine ses études doit être accompagné par l'État. Les femmes seules, les veuves, le troisième âge, il faut leur apporter un soutien financier concret", lâche-t-il.

Au jeune qui l'interpelle sur sa stratégie pour booster l'entrepreneuriat. Il insiste : "Je ne veux pas que tous les Gabonais deviennent chauffeurs de taxi. Il faut créer des entreprises, et l'Etat doit accompagner ces initiatives". Et de rappeler son engagement à imposer la transformation locale du bois.

S'agissant de la Caisse nationale d'assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs), l'ancien Premier ministre dénonce la gestion actuelle. "Aujourd'hui, on ne peut plus immatriculer de nouveaux bénéficiaires. L'État doit honorer ses engagements pour que les populations continuent de profiter de cet outil." 

Face aux inquiétudes sur l'insécurité, il s'est voulu rassurant. "Nous remettrons en place une police de proximité avec des patrouilles régulières. Mais la vraie réponse au banditisme, cest lem-ploi. Si les jeunes ont du travail, ils ne basculeront pas dans la délinquance", a-t-il avancé.

Interrogé sur son passé politique, il tranche. "T'étais avec eux, mais j'ai choisi de me mettre du côté du peuple. Je suis pour la rupture !" Et d'ajouter : "Je ne fais pas campagne le jour et des négociations la nuit. Si je ne gagne pas, ils feront sans moi."