Présidentielle / Oyem : les candidats assaillis de demandes d’argent après leurs meetings

La tradition veut qu'après un meeting, le candidat laisse une enveloppe à la communauté pour "se désaltérer". Mais désormais, certains ne se contentent plus de ce geste collectif. Dès la fin de son intervention, des personnes se précipitent vers le candidat, documents à la main, pour exposer leurs difficultés et solliciter une aide financière. Certaines brandissent même des ordonnances médicales.

Dr Stéphane Germain Iloko Boussengui en a fait l'expérience au quartier Tougou-Tougou. Alors qu'il quittait les lieux, plusieurs personnes l'ont intercepté pour solliciter des fonds. Visiblement mal à l'aise, il a dû déléguer un membre de son équipe pour gérer la situation. Même scénario pour Zenaba Gninga Chaning au stade d'Akoakam : des femmes et des jeunes filles l'ont encerclée, réclamant une assistance personnelle.

Difficile de dire si ces demandes relèvent de la détresse sociale ou d'un réflexe opportuniste en période électorale. Mais une chose paraît certaine : ces situations mettent les candidats dans une position délicate, tiraillés entre empathie et crainte d'alimenter un clientélisme à outrance.

Un nouveau défi pour des campagnes où le discours politique se heurte souvent aux réalités du quotidien.