Dans le 6e arrondissement de Libreville, la réforme annoncée par la société Clean Africa en faveur du remplacement des bacs à ordures par un ramassage quotidien devant chaque maison de 18 heures à 22 heures suscite des réactions variées parmi les résidents.
Béatrice Manga, membre de l'administration de l'école Mère Jean Gabriel, émet un avis positif sur cette initiative mais souligne certaines réserves : " C'est une très bonne idée mais seulement pour les quartiers très exposés. Pour ma part, je vis dans un quartier reculé et je traite avec un jeune du quartier depuis près de 5 ans pour ramener les ordures jusqu'au bac. J'espère donc que Clean Africa trouvera une solution pour ces zones et je suis prête à respecter les règles qui seront données."
Au marché de Nzeng-Ayong, Flora, commerçante, avance : " Je vends au marché. Dès le matin, avec le déballage des marchandises, je me retrouve déjà avec un gros tas d'ordures. Au fil de la journée, les ordures s'accumulent, s'il faut attendre le ramassage de 18 heures je me retrouverai probablement dans une poubelle ! " Brice Ovono, agent Télécoms, exprime des réserves : " Cette initiative n'ira pas loin car d'une part, nous connaissons déjà le fonctionnement du Gabon. S'ils enlèvent les bacs à ordures et qu'à un moment ils ne parviennent plus à faire leur travail, comment allons-nous gérer nos ordures ? ".
Non sans souligner l'importance de prioriser les besoins fondamentaux avant d'implémenter des changements majeurs : " Avant de faire les grandes choses, revoyons d'abord les plus petites. Dans mon quartier, il n'y a pas de bacs à ordures déjà et Clean Africa veut faire un grand saut pour changer sa méthode de collecte " .
De façon globale, les préoccupations des résidents de Nzeng-Ayong, plus grand quartier de Libreville, rencontrés hier mettent en lumière la nécessité d'une approche réfléchie et progressive dans la mise en œuvre de cette réforme afin de répondre efficacement aux réalités locales.
CI & EM
Libreville/Gabon
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