Le 11 septembre, dans la capitale gabonaise, le Centre d’études et de recherches en géosciences politiques et prospectives (Cergep), en partenariat avec la Freie Universität de Berlin, a partagé une étude intitulée ''fonctionnement de l’Assemblée nationale (AN) au Gabon''.
Financée par le Conseil de recherche européen, cette étude, présentée par le Pr Anja Oseille (de la Freie Universität ), se veut comparative. Elle met en exergue l'AN de 2019 et celle de la Transition pour répondre à la question : comment les AN renforcent-elles la démocratie en Afrique ? Des résultats présentés mercredi dernier, on retient qu’entre 2019 et 2024, le pourcentage de femmes y est passé de 16 % à près de 25 %, soit une augmentation de 10 points. Démontrant l’évolution vers une plus grande inclusion des femmes dans la politique gabonaise.
Autre tendance : en 2019, les députés estimaient que leurs électeurs attendaient d'eux des actions en matière de services publics (électricité, eau, éducation, santé). En 2024, la perception a changé. Désormais, les députés pensent que les citoyens attendent d’eux un contrôle plus rigoureux de l’action de l’Exécutif. Un glissement d’attentes qui marque une évolution notable dans la relation entre le Parlement et le peuple, reflétant peut-être une maturation de la démocratie gabonaise. Des résultats salués par les députés présents à la présentation, tant ils reflètent la réalité. Pour le Pr Christian Wali Wali, secrétaire permanent du Cergep, cette étude permet de comprendre le rôle des Assemblées législatives dans la consolidation de la démocratie. Elle éclaire sur le rôle des Parlements dans la production des lois et propose des enseignements précieux...