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Société & Culture

[Editorial] - Enseignement supérieur : guérir le mal !

Lin-Joël Ndembet

À chaque rentrée académique, depuis des décennies, c'est le même constat, implacable : l’Enseignement supérieur gabonais est malade. Malade de ses infrastructures d'accueil vieillissantes, malade de son système essoufflé, malade de ses ressources humaines souvent démotivées. Et malgré les réformes successives, les financements injectés et les changements de ministres, de recteurs et autres dirigeants, la situation ne change guère. Le mal semble bien plus profond qu’on ne l’avait imaginé.

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L’année académique 2025-2026 s’ouvre pour plus de 60 000 étudiants, sans que les conditions d’accueil n’aient véritablement évolué, malgré la construction de quelques bâtiments supplémentaires. Le nombre d'étudiants chaque année croissant ne s’accompagne pas d’un renforcement proportionnel des capacités d’hébergement, d’amphithéâtres ou de laboratoires. Résultat : leur saturation reste la norme, tandis que les programmes de formation peinent à s’adapter aux ambitions des autorités politiques et aux exigences du marché du travail. L'apport du secteur privé a été non négligeable, certes, mais n'a pas fondamentalement inversé la tendance. Confronté, lui aussi, à de nombreux problèmes aussi bien structurels que financiers.

Face à ce tableau sombre, il ne suffit plus de constater. Comme dans d'autres secteurs, il faut agir vite avec des solutions de fond. Améliorer les conditions de vie des étudiants, garantir un environnement propice à l’apprentissage, repenser l’offre de formation, ce sont là des chantiers prioritaires.

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Les initiatives prises par le président Brice Clotaire Oligui Nguema, notamment les financements dédiés à la réhabilitation et à la construction de nouvelles infrastructures universitaires, y concourent, vont danss le bon sens. Mais elles doivent s’accompagner d’un contrôle rigoureux, pour éviter les dérives et s’assurer de leur impact réel. Pendant que certains établissements affichent des progrès visibles, d'autres, par contre, sont dans un état de délabrement préoccupant. Tandis qu'on attend la fin des travaux de construction des universités de Port Gentil, Oyem, Mouila… et la livraison de l’université polytechnique du Cap Estérias pour apprécier.

L’Enseignement supérieur gabonais a donc besoin d’un véritable sursaut. Soigner ce grand malade, c’est aussi repenser la finalité même de l’université : former une jeunesse compétente, prête à relever les défis du développement national. Une ambition que les autorités disent porter.

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La série spéciale sur l'enseignement supérieur disponible dans L'Union du 16 septembre 2025 sur le kiosque en ligne e-kiosque-sodipresse.com

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