En arrêt technique depuis près de deux mois, la société Sanivit a suspendu la collecte des ordures ménagères dans la commune d’Owendo à la suite d’une décision du ministère de l’Environnement. En cause : les risques d’incendie récurrents sur la décharge d’Alénakiri, située à proximité d’infrastructures industrielles sensibles, notamment la centrale thermique flottante de Karpowership et les pipelines de Perenco.
Si la mesure vise à prévenir un énorme risque, ses conséquences sociales se comptent désormais en centaines. Au-delà des déchets, plus de 200 agents de Sanivit se retrouvent privés de revenus, plongeant autant de familles dans une précarité grandissante.
"La situation est critique. Nos employés s’inquiètent, nos fournisseurs nous pressent", alerte le directeur général, Claude Ngoma Letiec Baranow, tandis que le chef d’exploitation, Bola Bola Epembia Mayila Aimé, en appelle aux autorités pour un dénouement rapide.
Pourtant, argue-t-on à Sanivit, les départs de feu observés ne résultent pas d’actes criminels, mais d’un phénomène naturel lié à la fermentation des déchets produisant du gaz inflammable. Exploité depuis plus de 20 ans, le site d’Alénakiri n’a jamais été conçu selon les normes modernes de gestion des déchets, ce qui limite aujourd’hui toute garantie de sécurité pour les travailleurs et les installations voisines.
Face à cette crise, Sanivit remet sur la table le projet structurant d’Igoumié, en attente de régularisation foncière depuis 2013. Un site de 47 hectares devant accueillir un centre moderne de traitement des déchets, incluant tri, enfouissement technique, recyclage et valorisation. Une solution durable en somme.
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