Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, chargé des Droits humains, Dr Séraphin Akure-Davain, était, récemment, à Lambaréné pour se faire une idée des conditions de travail de ses collaborateur. Il ressort de cette visite un constat pour le moins alarmant, aussi bien pour le Tribunal de première instance que pour le pénitencier du chef-lieu de la province du Moyen- Ogooué, en passant par le Tribunal administratif.
Entre locaux dégradés, absence d’équipements informatiques et conditions de travail déplorables pour les magistrats et greffiers, le membre du gouvernement s'est rendu à l'évidence que cette situation a un impact sur le traitement des dossiers et fragilise les droits des justiciables. Comme l'a noté la presse judiciaire, "ce déficit d’infrastructures et d’outils techniques traduit une profonde inégalité territoriale dans l’administration de la justice".
Il en est de même au niveau de la prison centrale mixte de Lambaréné où l’urgence institutionnelle s’est vraiment révélée, car n'étant pas épargnée par le problème de surpopulation carcérale. En effet, construite pour accueillir 50 détenus, elle en compte aujourd’hui 237.
À cela s’ajoutent l’obsolescence des infrastructures, l’insuffisance du personnel pénitentiaire et un manque criant de programmes de réinsertion. Cette réalité transforme la détention préventive en peine déguisée et la prison en incubateur de récidive.
Le ministre Akure-Davain va poursuivre ces visites dans d'autres régions. A la fin, il entend initier une refonte profonde du système judiciaire et pénitentiaire. Car, la justice ne saurait rester l’apanage des grandes villes, tandis que les juridictions de l’intérieur agonisent dans l’oubli institutionnel.
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