Figurant au nombre des recommandations issues du Dialogue national inclusif (DNI), tenu du 2 au 30 avril dernier, le retour de la gestion des élections au ministère de l'Intérieur a été rendu effectif samedi dernier à travers une annonce faite par le Porte-parole du CTRI, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, à Koula-Moutou où séjournait le chef de l'État Brice Clotaire Oligui Nguema.
Bien que cette recommandation ait donné lieu à de vives polémiques, elle n'a pas pour autant été retoquée par les tenants actuels du pouvoir, qui ont décidé de suivre la recommandation et de la rendre officielle.
Après la Commission nationale électorale (CNE) née des Accords de Paris, vint la Commission électorale autonome et permanente (Cénap).
Ces deux entités indépendantes dirigées par des magistrats n'avaient malheureusement pas joué leur rôle visant à mettre fin aux contestations à l'issue des élections qui ont suivi leur mise en place. Bien au contraire.
Les scrutins débouchant à chaque fois à l'avantage du Parti démocratique gabonais (PDG) qui avait fait de toutes ces structures ses bras séculiers pour se maintenir au pouvoir.
Après la présidentielle de 2016, les acteurs politiques se retrouvent à nouveau à Angondjé pour des discussions non inclusives.
Lesquelles vont déboucher sur la mise en place du Centre gabonais des élections (CGE), une fois de plus dirigé par un magistrat.
Ce n'est qu'à la fin de son mandat que le choix va être porté sur Michel Stéphane Bonda, un ancien ministre délégué, très proche des tenants du pouvoir de l'époque.
A.M.
Libreville/Gabon