Annoncée par le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, Hermann Immongault, le 28 mars dernier, au cours d'un point-presse, l'attribution du Numéro d'identification personnel (NIP) a démarré, hier, 3 mars 2024, dans le Grand Libreville.
Comme sites identifiés, la Direction générale de la documentation et de l'immigration (DGDI), le siège de l’Inspection générale de la Police nationale, les commissariats de Belle-Vue 2 et de Nzeng-Ayong, pour ce qui est de la commune de Libreville. Il y a également le commissariat de police d’Owendo, le Jardin public et le plateau sportif Léon-Augé (Commune d'Owendo). Mais aussi le commissariat d’Akanda et les mairies du 1er et du 2e arrondissement (commune d'Akanda). Ainsi que la préfecture du Komo-Mondah et l’antenne locale de la DGDI (commune de Ntoum).
Alors qu'on l'imaginait timide, du fait du premier jour, l'attribution de ce code confidentiel préalable à l'établissement de la future Carte nationale d'identité électronique (CNIE) a plutôt connu, hier, un engouement peu habituel aux phases de lancement.
Au commissariat de Nzeng-Ayong, plusieurs compatriotes avaient effectué le déplacement. Sous la supervision de Nadège Mepongo Bouya, une douzaine d'agents vérificateurs et de saisie procédaient au contrôle de l'authenticité des documents des demandeurs de NIP. Il s'agit notamment des actes de naissance, jugements supplétifs, passeports, décrets de nationalité (pour ceux qui sont naturalisés) signés par la présidence de la République, et certificats d’authentification délivrés par le Tribunal.
"Deux opérations composent, en fait, cette phase d'attribution du NIP. Il y a celle de l'enregistrement pour les personnes âgées de 16 ans révolus, et n'ayant jamais été enrôlées sur une liste électorale. Il y a aussi celle de la consultation pour les compatriotes inscrits, entre 2013 et 2023, sur un fichier électoral, donc disposant déjà d'un NIP, mais se présentant uniquement pour recevoir une attestation. Alors que ceux de l'enregistre- ment, se voient délivrer pour le moment un récépissé d'enrôlement", a expliqué Dosty Min- gondza, agent de saisie.
Au commissariat de Belle-Vue 2, ils étaient encore plus nombreux. Certains affirmant même être arrivés sur les lieux dès 6h30. "Nous avons reçu plus d'une trentaine de personnes en ce qui concerne l'enregistrement, et plus d'une vingtaine pour la consultation", a renseigné Stéphanie Flore Ekoga, superviseur. Le reste de la journée s'annonçait encore bien long, hier, pour son équipe et elle, car de nombreux demandeurs de NIP étaient en- core rassemblés sur l'esplanade du bâtiment réquisitionné pour la circonstance.
Le même engouement a été perceptible dans la commune d'Owendo où Frédéric Lionel Pendjet, le superviseur du commissariat du 1er arrondissement veillait en permanence au bon déroulement de l'opération. "N'eussent été les difficultés de connexion, nous aurions déjà reçu à cette heure (13 heures à notre arrivée sur les lieux) plus d'une dizaine de personnes pour l'enregistrement. C'est la consultation qui reçoit le plus grand nombre de demandeurs", a-t-il
indiqué.
Les prochains jours verront, certainement, ce nombre augmenter. Tant les centres d'enrôlement travailleront d'arrache-pied, du lundi au samedi, de 7 à 17 heures.
Frédéric Serge LONG
Libreville/Gabon