Le Gabon enregistre un troisième cas de décès lié au coronavirus. Hier vendredi, c’est dans l'indignation et la frustration que l’un des trois défunts, le Dr Tanguy De Dieu Tchantchou, gynécologue, chirurgien endoscopie, a été inhumé. Les proches du défunt n’ayant pas été autorisés à prendre part à ce dernier voyage qu’il entamait vers l’au-delà. Difficile pour son épouse, actuellement en quarantaine, de ne pouvoir faire ses adieux à son cher époux.
Quelles sont donc les conditions d’inhumation d’un défunt Covid-19 ? Selon les experts, afin de limiter le risque de propagation du Covid-19, la réglementation des funérailles obéit à des règles précises. En cas de suspicion de Covid-19, la mise en bière doit être effectuée immédiatement, sans que les familles ne puissent voir, une dernière fois, leur parent. En pratique, cela signifie que les proches ne peuvent pas voir le défunt avant la fermeture définitive du cercueil.
Il en est de même pour la toilette mortuaire, qui consiste à laver, maquiller, habiller, fermer la bouche et les yeux du défunt, qui est également interdite, en raison des risques de contagion. En pratique, après la toilette mortuaire, le corps du défunt Covid-19 doit être enveloppé dans une housse mortuaire imperméable sur laquelle sont inscrites l'identification (nom et prénom du défunt) et l'heure du décès.
Sous d’autres cieux, il est toutefois permis, à quelques membres de la famille, en nombre très limité, de prendre part aux funérailles. Tel a été le cas pour Pape Diouf, Manu Dibango dont les obsèques ont eu lieu dans la stricte intimité familiale.
Rudy HOMBENET ANVINGUI
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