Le Gabon, qui importe encore 55 000 tonnes de poulets contre seulement 4 000 produits localement, veut changer la donne. D’ici 2027, le pays compte mettre fin aux importations de poulet de chair. Une décision annoncée par le gouvernement, qui marque le début d’une véritable révolution agricole. Pour y parvenir, six fermes intégrées agricoles présidentielles ont été créées et des formations pratiques sont déployées sur tout le territoire.
Lors du lancement du séminaire national organisé par l’Institut Gabonais d’appui au développement (Igad), le directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture, Florentin Ngoma, qui ouvrait officiellement une formation de 2 jours (du 7 au 8 novembre) a rappelé que « la souveraineté alimentaire n’est pas un slogan, mais une exigence nationale ». Il a encouragé les participants à faire preuve de rigueur et de persévérance, gages du succès de cette politique de reconquête agricole.
Pour le président du conseil d’administration de l’Igad, Jean Martin Reteno, les apprenants doivent devenir des acteurs essentiels de la relance du secteur. « Le Gabon a besoin d’agriculteurs compétents, capables de produire localement ce que nous consommons. Vous êtes le carburant de cette machine », a-t-il déclaré.
Même son de cloche du côté de la présidente de la Plateforme des producteurs agricoles du Gabon. Ida Minkoue a insisté sur la responsabilité collective des acteurs du secteur. « Produire, oui, mais produire bien. Avec respect pour l’animal, pour la terre et pour le consommateur », a-t-elle insisté.
Au-delà des discours, l’enjeu est de former une nouvelle génération d’éleveurs capables de faire du poulet de chair un produit 100 % gabonais. Les participants, venus de plusieurs provinces ont découvert les techniques modernes d’élevage, la production locale de provende (maïs, arachide, soja) et les bonnes pratiques d’alimentation animale.
L’objectif affiché étant de bâtir une filière solide, créatrice d’emplois et garante de la sécurité alimentaire. Car derrière le poulet, c’est toute une vision qui s’affirme, celle d’un Gabon qui veut, enfin, nourrir le Gabon.
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