Alors que le ministre de l’Intérieur rappelle que les anciens candidats à la présidentielle d’avril dernier doivent présenter un quitus de la Cour des comptes validant leurs comptes de campagne pour prétendre participer aux scrutins législatif et locaux de septembre et octobre 2025, une absence de taille se profile. Seul parmi les ex-candidats à contester publiquement la compétence de la juridiction financière sur cette question, Alain-Claude Bilie-By-Nze a pris sa décision : il ne sera candidat à aucun des deux scrutins.
Ancien Premier ministre et ex-député du siège unique du 2e arrondissement de Makokou et du canton Ntang-Louli, Bilie- By-Nze dit rester fidèle à une promesse formulée en 2023 lors de sa dernière campagne sous la bannière du Parti démocratique gabonais (PDG).
Il annonçait alors qu’il s’agissait de sa dernière bataille électorale locale à Makokou. "Je tiens parole", glisse-t-il aujourd’hui, comme pour clore un chapitre. Son parti, Ensemble pour le Gabon (EPG), investira à sa place un "jeune cadre" pour tenter de conserver la circonscription.
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Mais ce retrait vaut-il renoncement à toute ambition électorale ? Rien n’est moins sûr. Avec la présidentielle d’avril dernier, il avait déjà franchi les frontières de son fief pour viser l’échelon national. Une dynamique que son retrait actuel ne suffit pas à enterrer. Quand bien même sur le fond, Bilie-By-Nze persiste et signe : il conteste la compétence de la Cour des comptes à vérifier l’utilisation de fonds privés.
Après avoir soulevé l'inconstitutionnalité à la Cour des comptes, il attend que la Cour constitutionnelle soit saisie pour trancher. "Demander que la Cour des comptes vérifie l’utilisation des fonds privés est un non-sens juridique et institutionnel. Là est ma bataille actuelle", insiste-t-il
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