ENS : les raisons de la suspension du directeur général

L'école normale supérieure (ENS) traverse une période tumultueuse avec la suspension à titre conservatoire de son directeur général, Rufin Didzambou. Cette décision, annoncée par la ministre de l'Éducation nationale, Camélia Ntoutoume-Leclercq, est le résultat d'une série de dérives constatées dans la gestion de l'établissement. La décision n°0135/MENFPFC met en lumière des comportements jugés inappropriés et contraires à la hiérarchie.

Selon des sources au sein du ministère, Didzambou a fait preuve d'insubordination en organisant des assises de l'ENS sans consulter sa ministre de tutelle ni le conseil d'administration. Cette initiative, qui illustre un manque de respect des protocoles établis, a soulevé des inquiétudes quant à la gouvernance de l'institution. En outre, le responsable suspendu a pris l'initiative de créer des Brevets de technicien supérieur (BTS), dérogeant ainsi à la mission première de l'ENS, qui est de former des enseignants.

La suspension de Didzambou s'inscrit dans une volonté plus large de rétablir l'image de l'ENS, dont la gestion avait été récemment critiquée. Les autorités ministérielles espèrent que la nomination du Pr Roger Ondo Ndong en tant qu'intérimaire permettra de restaurer l'ordre et de recentrer l'établissement sur ses missions fondamentales. 

Cette crise soulève des questions sur la gouvernance au sein des institutions éducatives du Gabon et sur la nécessité d'une meilleure communication entre les responsables académiques et les autorités ministérielles. Les mois à venir seront à suivre de près pour l'ENS, qui doit naviguer entre réformes nécessaires et attentes de la communauté éducative.