À la suite d'autres acteurs politiques, le leader du Parti national pour le travail et le progrès (PNTP), Jean-Rémy Yama, s'est exprimé sur l'opération de déguerpissement en cours dans les zones de "Derrière l'Assemblée nationale" et "Plaine-Orèty".
C'était au cours d'une conférence de presse qu'il a animée jeudi, au siège de sa formation politique à la Cité-Damas, dans le 5e arrondissement de la commune de Libreville. Pointant du doigt certaines zones d'ombre, il a dénoncé plusieurs "irrégularités" entachant cette opération. En ce sens que, selon lui, l'État a fait preuve de "mauvaise foi et d'abus d'autorité" en s'appuyant sur des décrets d'utilité publique (DUP) comportant certaines insuffisances contraires aux dispositions légales en la matière.
C'est notamment le cas, à l'en croire, des DUP 066 et 062 du 21 avril 2011. Deux textes qui, bien que comportant l'objet de l'expropriation (construction d'une cité administrative) tout en indiquant les zones impactées (boulevard Triomphal, Section RF2, etc.) n'auraient pas été appliqués à temps, par conséquent être brandis par les pouvoirs publics. Pour la bonne et simple raison, à l'entendre, que la durée de deux (2) ans qu'ils indiquaient, afin de permettre à l'État de prendre possession des lieux, a été largement dépassée.
En conséquence, "quatorze ans après, le même État ne peut pas revenir, sur la base de ces textes, pour expulser et casser manu militari les biens des occupants. Sauf à croire qu'il ait pris, entre-temps, un autre texte. Dans ce cas, qu'il nous le brandisse", a-t-il clamé.
De même, a-t-il poursuivi, le DUP 081 du 14 février 2024 sur la base duquel l'opération s'est effectuée à Plaine-Orèty n'aurait pas dû être brandi. Vu que selon lui, pris en urgence, ses effets ne courent que sur un mois. Période au-delà de laquelle, il ne devrait plus être appliqué en l'état. Bref, à ses yeux, cette situation soulève un certain nombre d'interrogations et d'inquiétudes qui augurent des "lendemains agités" pour notre pays.
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