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Société & Culture

Vidéo de l'Immaculée Conception: ce que révèle le rapport

Des élèves de l’Immaculée Conception suivant ici une sensibilisés sur les violences et la consommation des drogues en milieu scolaire. © DR

L'affaire de l’élève A.M.B. de l'Institut immaculée conception (IIC) de Libreville continue de faire polémique sur les réseaux sociaux et dans l’opinion publique. Présentée comme une victime de violences scolaires dans une vidéo devenue virale en mai dernier, la jeune fille a, contre toute attente, été exclue de l’établissement en fin d'année scolaire. Une décision qui surprend plus d'un dans l'opinion publique tout en suscitant incompréhension et indignation. Dans la vidéo largement relayée qui a fortement ému les Gabonais, on voit l’élève de 5e être violemment agressée par une camarade de classe sous les encouragements d’autres élèves.

La scène, qui se déroule dans l’enceinte même de cet établissement secondaire de grande renommée, se passe (malheureusement) en l’absence apparente du personnel administratif. Naturellement, beaucoup s’attendaient à ce que seules les auteures de l’agression soient sanctionnées. Mais le 14 juin dernier, soit à peine quelques heures après la remise des bulletins de fin d'année, celui de la jeune A.M.B. et son cahier de liaison circulent à nouveau sur la toile, confirmant son exclusion définitive. Une décision qui suscite encore indignation et incompréhension dans l'opinion publique nationale.

Face à la controverse, le directeur de l'académie provinciale (DAP) Fortuné Owono Nguema a bien voulu apporter des éclaircissements. Selon lui, "le problème est plus profond que ce que montrent les images". Il s’appuie sur le procès-verbal du conseil de discipline, réuni le vendredi 23 mai 2025 à l’IIC. Ce document révèle que 25 élèves ont été entendus à la suite de cette altercation. Selon plusieurs témoignages, la bagarre aurait été provoquée par des moqueries formulées par A.M.B. à l’endroit de sa condisciple M.R.Z.E., pour une banale affaire de chaussures.

Laquelle aurait alors promis une confrontation à la sortie du cours de mathématiques : promesse qu’elle a mise à exécution en frappant A.M.B. à plusieurs reprises. Toujours selon le rapport, A.M.B. aurait alors demandé à une camarade, I.A.M., de filmer la scène, violant ainsi l’article 12 du règlement intérieur relatif à la protection de l’image de l’établissement.

La vidéo, transmise au père d ’A . M . B . a ensuite été balancée sur les réseaux sociaux, amplifiant l’affaire. L’établissement estimant alors que cette divulgation porte gravement atteinte à sa réputation. Le conseil de discipline, après avoir examiné les faits, a proposé l’exclusion définitive de plusieurs élèves dont la victime présumée pour les motifs suivants : agression physique, incitation à la violence, usage d’objets interdits, diffusion non autorisée de contenus filmés et dégradation de l’image de l’établissement.

Il convient également de rappeler qu’A.M.B. avait déjà fait l’objet d’une exclusion temporaire de trois jours pour une autre bagarre. Quelques mois auparavant. Malgré l’indignation publique, le DAP précise que les décisions en question ne sont pour l’instant que provisoires.

" L’exclusion ne signifie pas déscolarisation. Il existe des voies de recours. J’invite donc les parents qui se sentent lésés à les emprunter, en présentant des contre-arguments et des éléments nouveaux. La Direction d’académie provinciale a pour mission de réévaluer les décisions des établissements. En toute objectivité. "

Enfin, faute d’avoir pu recueillir les témoignages directs des élèves impliqués, l’article s’en tient aux éléments du rapport disciplinaire. Il serait cependant judicieux que les protagonistes ou leurs familles s’expriment publiquement afin d’éclairer davantage l’opinion.

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