Attijariwafa Bank conforte sa dynamique régionale en 2024, affichant un bénéfice consolidé autour de 67 milliards FCFA en zone Cémac grâce à la performance de ses filiales au Gabon, Cameroun, Congo et Tchad. Si le Gabon et le Congo portent la croissance, le Cameroun progresse lentement et le Tchad amorce une amélioration post-recapitalisation.

Face à une ébauche de déficit budgétaire qui se profile pour les années à venir, les analyses convergent sur un creux budgétaire potentiellement pesant pour le Gabon. La Banque mondiale met en garde sur un déficit approchant les 5% du PIB d’ici 2027, tandis que d’autres observateurs restent plus nuancés. Dans ce contexte, le gouvernement affirme conduire des réformes structurelles destinées à assainir les finances publiques, accroître les recettes et protéger le pouvoir d’achat des ménages.

Le secteur bois gabonais affiche une dynamique retrouvée au premier trimestre 2025 avec une croissance de 15,3% et des hausses marquées dans le sciage, le placage et le contreplaqué, en dépit d’un léger recul des grumes et des défis logistiques qui pèsent sur la filière.

La Direction générale de l’environnement annonce qu’à Plaine-Orety, 80 % des gravats issus des démolitions ont été évacués, conformément au plan d’urgence approuvé par le Conseil des ministres. Porté par le ministère de l’Environnement, ce dispositif organise tri, évacuation et traitement sécurisé des déchets, pour protéger la santé publique et l’écosystème local, avec une réutilisation des débris dans les projets locaux et un suivi environnemental strict.

La CNNII annonce la fin de son partenariat avec Ebomaf après une concession de 20 ans visant à moderniser le transport maritime entre Libreville et Port-Gentil. Face à une situation financière fragile et à une concurrence accrue, le géant Gabonais du trafic fluvial doit envisager des audits, une réorganisation et éventuellement une mise sous administration provisoire ou une scission des activités pour assurer sa survie.

La CNNII annonce la rupture de son partenariat avec Ebomaf, mettant fin à une collaboration qui avait suscité débats et controverses depuis son lancement. Entre dissensions managériales et réactions du secteur, ce divorce contractuel marque un tournant pour les projets de transport et de modernisation du secteur portuaire et fluvial gabonais.

La Commission de la Cemac et le FMI, avec l’appui technique d’Afritac-Centre, ont clos ce 14 août à Libreville le deuxième atelier de haut niveau dédié à l’élaboration de la Stratégie régionale de mobilisation des recettes fiscales intérieures (SRMRFI), dans le cadre du Programme économique régional.

Portée par un regain de la demande mondiale, la production gabonaise de manganèse a bondi de 20% au T1 2025, malgré un recul de 6,9% sur un an lié aux contraintes logistiques à Owendo fin 2024. Dans le sillage de l’objectif d’arrêter l’export de minerai brut d’ici 2030, Émirats, Japon et Inde multiplient les signaux d’intérêt pour une filière qui a livré 4,6 Mt en 2024.

Dans un secteur qui pèse 35–41% du PIB, capte jusqu’à 400 Mds FCFA/an hors budget et dont 80% des unités informelles sont détenues par des étrangers, la mesure se veut un signal politique fort. Reste à déployer des mécanismes d’accompagnement pour que les nationaux s’approprient ces activités.

Le Gabon muscle son soutien aux jeunes entrepreneurs: 25 milliards FCFA logés à la BCEG (20 Mds pour projets, 5 Mds pour agro‑éleveurs) avec prêts à taux préférentiels (3–5 %), accompagnement et exonérations. Au menu aussi: digitalisation massive dès 2026 (10 000 jeunes équipés), tournée C’BON Numerik, phase 2 d’ANPI Mobile avec l’UNCDF pour bancariser 30 000 acteurs de l’informel, et le Grand prix “Oser mon projet” pour 10 lauréats.