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Société & Culture

Un enfant, un sourire : une journée récréative pour illuminer les cœurs des enfants IMC

Un enfant, un sourire : une journée récréative pour illuminer les cœurs des enfants IMC © DR

Ce dimanche, un éclat de joie a résonné au cœur de Libreville. Une cinquantaine d’enfants atteints d’infirmité motrice cérébrale (IMC) et leurs familles ont été accueillis pour une journée récréative unique, portée par Marina Bouassa et les ONG C’est MON ENFANT et L’Orée des IMC. Coloriage, maquillage, trampoline, piscine et ateliers de lecture… autant d’activités pensées pour égayer les enfants et leur offrir, le temps d’une journée, un moment où la légèreté et la joie prenaient le pas sur les défis du quotidien. « Sur chaque visage, j’ai pu comprendre que l’amour est la seule chose sur laquelle nous devons nous reposer », confie Marina Bouassa, les yeux brillants d’émotion.

Cette journée, organisée en pleine période de fêtes de fin d’année, avait une double mission : offrir aux enfants un instant de bonheur, mais aussi sensibiliser le grand public à la réalité des familles touchées par l’IMC. « Ces enfants ont besoin de notre amour, mais aussi d’une vraie politique d’accompagnement », rappelle Marina Bouassa.

Une condition éprouvante, un soutien insuffisant

L’infirmité motrice cérébrale est une pathologie complexe qui touche près de 17 millions de personnes dans le monde, dont une centaine au Gabon. Cette affection, souvent causée par une lésion cérébrale périnatale, se manifeste par des troubles moteurs, cognitifs et sensoriels. Pour les familles concernées, le quotidien est un véritable parcours du combattant.

La prise en charge médicale, nécessitant rééducation, appareillage, soutien psychologique et médicaments spécifiques, est coûteuse. Pourtant, la majorité des familles touchées vivent dans la précarité. Faute de structures adaptées, les enfants restent souvent à la maison, privés de stimulation et de suivi spécialisés.

« Certaines mères doivent abandonner leur emploi pour rester auprès de leur enfant, car ces derniers nécessitent une assistance constante. Cela entraîne un isolement social et une stigmatisation insupportable », explique une participante.

Le poids du regard et des préjugés

Au-delà des défis matériels, les familles d’enfants IMC font face à une autre forme de souffrance : celle des jugements et des préjugés. Certaines croient encore que l’IMC relève de causes mystiques, renforçant la marginalisation de ces enfants. Par honte ou par manque de moyens, certains parents préfèrent éloigner leurs enfants au village ou, dans les cas les plus extrêmes, les confier à des orphelinats.

Marina Bouassa, elle-même mère d’un garçon de 11 ans atteint d’IMC, connaît trop bien ces réalités. En organisant cette journée, elle souhaitait offrir une lumière d’espoir, tout en lançant un appel aux autorités. « Les familles ont besoin d’une politique publique forte, avec des centres spécialisés et des personnels formés. Il est temps que nos enfants aient une place digne dans notre société », plaide-t-elle avec détermination.

Un appel à la solidarité et à l’action

Cette journée récréative a rappelé, par sa réussite, qu’un geste, même simple, peut redonner le sourire à des enfants trop souvent oubliés. Mais elle a aussi mis en lumière l’urgence d’agir pour ces familles qui vivent dans l’ombre, parfois au bord de la résignation.

« Aujourd’hui, nous avons vu des sourires, entendu des rires. Mais demain, ces familles retourneront à leurs difficultés quotidiennes. Nous ne devons pas les abandonner », conclut Marina Bouassa, avec un mélange de gratitude et de détermination.

Au-delà de la fête, cette journée était un cri du cœur. Celui d’une mère et d’une communauté, convaincues que chaque enfant mérite d’être vu, entendu et aimé. Car derrière chaque regard, il y a une histoire, une force et un besoin profond d’amour. Un sourire n’a pas de prix, mais il peut changer des vies.
 

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