LA traite des personnes désigne le recrutement, le transport, le transfert, l'hébergement ou l'accueil de personnes, en situation de vulnérabilité par la menace, le recours à la force ou à d'autres formes de contrainte, par enlèvement, fraude, tromperie, abus d'autorité…
Et certaines des pensionnaires de l'association ''Arc-en-ciel'' pour la protection des enfants en difficulté sociale, sise dans la vallée Sainte-Marie, dans le 1er arrondissement de Libreville, ont été victimes de traite. D'où leur sensibilisation, en début de semaine, par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour qu'ils sachent se prémunir contre ce phénomène. L'OIM a ainsi projeté une vidéo. Ensuite un sketch mettant en scène une "tantine" qui va voir les parents d'une jeune fille dans un pays lointain.
Elle leur promet que leur enfant ira à l'école. Mais une fois dans ce pays lointain, le Gabon en l'occurrence, la petite est soumise à toutes formes de travaux et d'abus. Une façon pratique de traduire avec les mots du quotidien ce dont on parle quand on évoque la traite des personnes. Et les jeunes ont compris. En atteste la séance de questions-réponses qui s'est ensuivie.
Pour Josiane Martins Elingui, chef de bureau Gabon de l'agence onusienne, cette sensibilisation des personnes affectées par les migrations intègre un programme commencé en 2021 et qui s'achève ce décembre 2023. Un programme qui a permis de collecter des données, de renforcer les capacités des acteurs (gouvernementaux ou non) concernés par cette question ainsi que de former des migrants en situation de vulnérabilité et/ou victime de traite en vue de leur autonomisation.
L'OIM promeut une migration humaine ordonnée au profit de tous. Elle compte 174 pays membres, dont le Gabon, adhérent depuis le 9 juin 2005.
L.R.A
Libreville/Gabon