Une enquête de organisation mondiale de la santé (OMS) réalisée récemment sur plusieurs milliers de jeunes a révélé des anomalies inquiétantes sur le comportement des enfants scolarisés en Europe, en Asie et au Canada. Cette étude montre clairement un déficit alarmant du soutien social apporté aux adolescents.
Selon les chiffres, seuls 68 % des adolescents font état d'un soutien familial élevé, soit une baisse significative par rapport à l'enquête précédente de 2018, tandis que la pression scolaire a fortement augmenté, en particulier chez les adolescents. Si les données présentées par l'OMS ne précisent pas ce qu'il en est de la situation en Afrique, en particulier au Gabon, on peut toutefois s'interroger sur la tendance dans notre pays. Les causes de pression scolaire étant les mêmes, que l'on soit en Europe, en Amérique ou en Afrique.
L'absence d'un véritable soutien familial peut affecter la santé mentale et le bien-être des enfants, surtout ceux issus des familles moins aisées. La pression croissante exercée par l'école sur les élèves, l'environnement et les conditions de vie, l'excellence académique sont imputables à ce que l'on pourrait désigner comme stress scolaire. Ce phénomène sévit en sourdine dans notre pays.
Les spécialistes de la santé le confirmeraient si seulement les concernés se manifestaient. Sauf que la pression vécue par les jeunes se vit silencieusement jusqu'à ce que les signes se dévoilent. L'apport des enseignants et des psychologues scolaires est souvent de mise pour venir à bout des pressions scolaires. Mieux, pour détecter chez les élèves leurs problèmes mentaux. Malheureusement, ces acteurs de l'éducation scolaire n'interviennent pas toujours comme les relais des familles.
En tout cas, l'Education nationale devrait tenir compte de cet aspect de la vie des apprenants en créant des espaces stimulants dans les écoles où chaque élève se sent vu, écouté et soutenu. De penser aux programmes de santé scolaire qui vont mettre l'accent sur le soutien au bien-être émotionnel afin de favoriser la résilience des générations futures.