Le Parti démocratique gabonais (PDG), ancien parti au pouvoir, fait à nouveau parler de lui, après l'étape des juridictions... Cette fois c'est le prochain référendum qui divise.
Dans un communiqué datant de mardi, Angélique Ngoma, agissant en qualité de secrétaire générale du PDG, met en garde sur fond de menace de traduction devant les instances disciplinaires du parti, Stéphane Germain Iloko Boussengui, ancien conseiller du DCP/Porte-parole, qui a appelé à voter "non" au prochain scrutin en utilisant un décor avec une affiche à l'effigie du PDG.
Selon elle, son "camarade" entretient volontairement "la confusion et la mégarde" et sème "potentiellement le doute dans l'esprit d'un public qu'il cherche ainsi à abuser en faisant croire qu'il est mandaté par un parti au nom duquel il ne peut nullement intervenir". De fustiger : "Le Parti démocratique gabonais tient d'abord à fustiger ce comportement blâmable et innoportun (...)."
Et de poursuivre : "En raison de ce comportement récidiviste, le PDG adresse, par ce canal, une mise en garde à l'intéressé. Le directoire du parti se réserve le droit de saisir, en temps opportun, les instances du parti aux fins de prendre les mesures idoines." Il n'en fallait pas plus pour provoquer l'ire d'Iloko Boussengui qui a qualifié le document de Mme Ngoma de "courrier méprisant".
D'où : "Je peux affirmer sans sourciller que votre lettre ne repose sur aucun fondement juridique, que le Comité provisoire dont vous êtes une des figures de proue est illégal, que son bilan est quasiment nul (...)". Et d'ajouter : "(...) Rien ne justifie la mise en garde adressée par vous à ma petite personne, si ce n'est votre désir débordant, de vouloir justifier votre traitement de faveur et de vous donner un peu de visibilité au moment où notre pays amorce un tournant décisif ". L'homme soutient en outre que "la consigne de vote du PDG lors du référendum à venir est du ressort des militants réunis en Congrès extraordinaire, du président du parti ou du Bureau politique dont les travaux sont présidés par le DCP". Chaud devant !