Prince de Capistran a fait ses débuts sur la scène nationale avec le film "Singe fou" dans les années 1980, un rôle qui a fait de lui une star montante du cinéma gabonais. Cependant, c'est avec son personnage d'"Oncle Didine" dans la série "L'auberge du salut" durant les années 1990 qu'il a véritablement conquis le cœur du public. Pourtant, malgré ces succès, l'artiste a quitté ce monde avec le sentiment amer de n'avoir pas su tirer profit de sa carrière.
Dans cette vidéo testamentaire, réalisée alors qu'il était au crépuscule de sa vie, il interpelle non seulement la nouvelle génération de cinéastes, mais aussi les autorités gabonaises. "Espérons que je ne me suis pas investi dans le cinéma pour rien. Parce que ceux d'en haut ne veulent rien savoir. Et pourtant, aucun pays ne peut vivre sans culture…" déclare-t-il, soulignant la négligence dont souffrent les acteurs culturels au Gabon depuis des décennies.
Son discours est celui d'un homme en colère, déplorant un système qui, selon lui, "dévore les hommes". Il s'interroge : "Est-ce que, au Gabon, on va réellement parler de culture ?" Ces mots résonnent comme un appel désespéré à la prise de conscience des enjeux culturels dans son pays. Prince de Capistran aspirait à un changement, espérait que le statut social des acteurs et actrices du Gabon évoluera un jour.
En somme, il nous quitte avec des regrets, mais aussi avec une lueur d'espoir. Comme tout artiste, il aurait souhaité que son métier lui assure une vie digne, loin de la misère. Les dernières paroles de Prince de Capistran sont un rappel poignant de la nécessité d'une reconnaissance et d'un soutien pour la culture au Gabon, afin que d'autres talents puissent s'épanouir et voir leurs efforts récompensés
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