Le défi de l'égalité : Élodie Diane Fouefoue face aux attentes du ministère de la Femme

Si les femmes représentent un peu moins du quart du gouvernement actuel, la création d'un ministère qui leur est dédié est un signal fort. Il s'inscrit dans la lignée d'une tradition d'engagement pour les droits des femmes au Gabon, incarnée par des figures comme Agathe Okoumba d’Okwatsegue et Rose Francine Rogombé. L'enjeu aujourd'hui est clair : placer l'autonomisation des femmes au cœur des politiques publiques.

Des progrès indéniables ont été réalisés ces dernières années. La décennie 2015-2025 dédiée à la femme, les révisions des codes civil et pénal pour renforcer leur protection juridique, ou encore la loi de 2021 contre les violences faites aux femmes, témoignent d'une réelle volonté politique. Le Gabon s'affirme ainsi comme un acteur majeur en matière de droits des femmes sur le continent africain.

Pourtant, des défis de taille subsistent. La représentation des femmes dans les instances décisionnelles, bien que réelle, reste insuffisante. Si le Sénat est présidé par une femme et que le Parlement compte plusieurs femmes parmi ses membres, l'application effective de la loi sur les quotas de 2016 reste un objectif à atteindre. 

C'est dans ce contexte que le ministère de la Femme retrouve une place centrale. Plus qu'un symbole, il doit devenir un véritable laboratoire d'idées et d'actions concrètes pour l'égalité. Élodie Diane Fouefoue épouse Sandjoh a la lourde tâche de transformer l'essai et de répondre aux attentes d'une frange de la population déterminée à faire entendre sa voix.