Leur communication commune avait repris tous les codes de la bonne opposition. Ton grave, piques acerbes envers le pouvoir, propositions "pour sortir le Gabon de la crise", etc. Les quatre "fantastiques", comme les a appelés le site BTv241, n'étaient pas venus pour faire des cadeaux à la Transition, le 8 janvier dernier.
Ainsi, "Albert Ondo Ossa, Alain-Claude Bilie- By-Nze, Pierre-Claver Maganga Moussavou et Ali Akbar Onanga Y’Obégué ont demandé le retrait des militaires des affaires électorales, imposant un retour des soldats dans leurs casernes dès la fin de la Transition", explique le même média.
Depuis cette conférence de presse, le public est dubitatif dans sa grande majorité. Il estime que leur costume des quatre cavaliers de l'apocalypse est trop grand pour eux. Média Afrique News a rappelé, de manière très indirecte, que cette défiance vient du fait qu'ils sont d'abord perçus comme des dignitaires de l'ancien régime.
"Dans l'ancien régime ils avaient des grands postes et ils n'ont pas changé le pays. Maintenant, comme c'est un militaire qui est au pouvoir, ils se plaignent. C'est drôle", écrit justement Noël. "Pensez à votre retraite, vous avez assez d'argent pour vivre" se moque Olivier. Pour Minko, tout ceci n'est en réalité qu'un jeu dont ils espèrent tirer quelques avantages.
"Tout ceci n'est que du folklore. Ils savent très bien que les Gabonais ont massivement adopté la nouvelle Constitution. Elle est déjà promulguée. Maganga Moussavou, Ali Akbar Onanga et Bilie By Nze jouent la carte d'opposants en espérant être appelés lors d'un gouvernement d'union nationale après la présidentielle. PCMM lorgnerait plus le poste de Vice-président de la République. Ondo Ossa semble être totalement coupé de la réalité. Il croit qu'il est encore populaire. Il croit qu'il pèse lourd. Le pauvre !"
Les quatre "fantastiques" ne sont pas les seuls à avoir mis en colère les internautes. Pour avoir traité cette coalition "d'attelage fait de bric et de broc", le ministre de la Justice, Paul-Marie Gondjout, a aussi senti passer la sulfateuse. "Soudainement, le ministre de la Justice a quelque chose à dire. Mais quand il s’agit des exactions où les Gabonais sont tués, kidnappés, torturés, vous n’avez rien à dire", s'emporte Lucas.
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