Devant le siège de l'Assemblée nationale, sur le Boulevard Triomphal Omar-Bongo, tout le monde donne l'impression de ne pas les voir. Et pourtant, ils sont là et ils ne lâchent rien. Il s'agit du collectif "Tous contre la fraude" qui campe depuis quelques mois devant l'hémicycle pour se faire entendre.
Ces jeunes gabonais, qui avaient participé au concours d'entrée à l'École nationale d'administration (ENA) estiment, preuves à l'appui, que la fraude et le favoritisme ont faussé les résultats de cet examen. C'est pourquoi ils souhaitent qu'une enquête fasse la lumière sur cette affaire. Mais, aucune oreille ne prête attention à leurs préoccupations.
Malgré cela, ils n'abandonnent pas. Ces derniers "ne comprennent pas qu’un concours aussi prestigieux soit bâclé de la sorte". Les irrégularités ont été constatées et visées par un huissier de justice. Et dire que l'arrivée du nouveau ministre de la Fonction publique, Jeannot Kalima, leur avait donné l'espoir de voir aboutir ce dossier.
Toujours rien n'a bougé. Une enquête approfondie sera-t-elle menée ? Ce dossier sera-t-il étouffé et jeté aux oubliettes ? Cette situation laisse entrevoir aux yeux de ces jeunes gabonais que la fraude et le favoritisme n'ont pas fini de s'imposer dans l'organisation des concours des grandes écoles.
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