La course à la présidentielle exige, le respect de certains critères d'éligibilité fixés par la nouvelle Constitution, adoptée par référendum le 16 novembre 2024. Entre autres, les candidats doivent avoir entre 35 et 70 ans, avoir renoncé à toute nationalité autre que gabonaise au moins trois ans avant l'élection, résident au Gabon depuis trois années consécutives avant la présidentielle. Tout comme, les candidats devront répondre aux exigences sanitaires et réussir à des tests d'aptitude linguistique ; etc.
Ces deux derniers critères font l'objet de la mise en place du Collège médical électoral et de la Commission d'évaluation de l'aptitude linguistique. Cela conformément aux dispositions légales. Depuis le 3 mars passé, au Centre hospitalier universitaire de Libreville (Chul), plusieurs candidats déclarés à l’élection présidentielle du 12 avril 2025, sont ainsi soumis aux tests et analyses médicaux effectués par le Collège médical électoral. Qui par la suite va se prononcer par voie d'expertise médicale sur l'aptitude ou l'inaptitude des candidats à l'exercice de la fonction de président de la République.
Cette visite médicale est cruciale d'autant qu'elle va permettre dévaluer l'aptitude physique et mentale des différents candidats en lice. Ils sont examinés par divers spécialistes de la santé assermentés à savoir : un neurologue, un cardiologue, un anesthésiste réanimateur, un interniste, un urologue et un psychiatre, tous désignés par les bureaux des deux Chambres du Parlement, après avis de l'Ordre des médecins. Et ce, conformément à l'article 170 de la loi organique n° 001/2025 du 19 janvier portant Code électoral en République gabonaise.
"Nous avons commencé les consultations depuis 48 heures, la présidente du Collège médical électoral, Pr Elsa Ayo Bivigou. Nous avons reçu plusieurs candidats et tout se passe bien. Nous avons un circuit bien organisé où l'ensemble des six spécialistes concernés voient l'ensemble des candidats. Vu que les candidats ne sont pas les mêmes, nous avons un bilan standard et en fonction du patient on peut être amené à examiner chaque candidat en près d'une heure".
Cette visite médicale a connu plusieurs innovations. Un meilleur cadre d’accueil, une amélioration du bilan et surtout le nombre d'intervenants qui a largement évolué. Ces améliorations ont pour but de garantir des diagnostics fiables.
Pour sa part, la Commission d'évaluation de l'aptitude linguistique devrait débuter ses évaluations avec les candidats Gninga Chaning, Steeve Ilahou, etc. Au ministère de la Culture où sont réalisés ces tests, rien ne semblait avoir démarré hier 4 mars 2025. L'évaluation linguistique des candidats a pris du retard. Rien ne pouvait se faire avant la prestation de serment, le 3 mars dernier, des membres de la Commission d'évaluation de l'aptitude linguistique.
"Pour l'heure, nous peaufinons le document sur lequel va reposer l'évaluation linguistique. Les représentants des candidats sont donc attendus afin d'y prendre connaissance. Ils vont ensuite décliner la langue dans laquelle le candidat va s'exprimer", a indiqué Théodorine Nto Amvane, vice-présidente de ladite Commission d'évaluation.
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