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Faits divers & Justice

Port-Gentil : l’assassin d'Anastasie Mouniegou face à la justice

Dame Anastasie Mouniegou de son vivant © DR

Un crime d'une violence inouïe défraie actuellement la chronique, à Mifouma, un village du district de Ndougou, dans le département d’Etimboue. En effet, Anastasie Mouniegou, Gabonaise, 62 ans, a été tuée à coups de machette par Emmanuel Nzabounga, un Gabonais de 22 ans. Un fait divers dont rien n'augurait pourtant de la commission dans cette petite localité d'ordinaire tranquille de la province de l'Ogooué-Maritime.

Les faits se sont produits le 16 octobre 2024. À ce qu'il semble, Emmanuel Nzabounga vit de petites bricoles à lui confiées par les habitants de Mifouma et ses environs. C'est ainsi que dame Anastasie Mouniegou va solliciter ses services dans le cadre des travaux champêtres. Mais, contre toute attente, comme s'il se croyait déjà dans les bonnes grâces de sa patronne, ce dernier lui aurait alors demandé d'entretenir avec lui des rapports sexuels. Toute chose que la sexagénaire – qui y entrevoit une proposition dépassant manifestement les limites prescrites par la raison –, va catégoriquement rejeter. Non sans éconduire le travailleur impertinent.

Mais loin d'avoir dit son dernier mot, le jeune homme se- rait entré dans une colère noire. Aussi va-t-il se jeter sur Anastasie Mouniegou, dans le but de lui faire regretter cette fin de non-recevoir. Armé d'une machette, il va d'abord lui assener un violent coup à la hauteur de la tempe gauche. Puis à la face, ensuite au niveau de l’omoplate et un peu partout sur le corps. Avant d’abandonner la victime gisant dans une mare de sang et prendre le large.

Sauf qu'en prenant la fuite, le criminel présumé ne se doutait pas de ce qu'il avait laissé derrière lui des éléments qui l'incrimineraient d'emblée. Le cas du tee-shirt abandonné dans la demeure de la dame. Aussitôt mis au courant de la situation par les villageois, les gendarmes de la brigade d'Omboue sont arrivés sur les lieux dans la même nuit pour neutraliser le tueur en cavale. Sur Emmanuel Nzabounga, les Officiers de police judiciaire (OPJ) vont retrouver le téléphone portable de sa victime, sur lequel ils ont d'ailleurs donné le coup de fil qui a permis d'entrer en contact avec lui.

Interrogé par les enquêteurs, le jeune homme a précisé qu'il a assené très exactement quatre coups à la victime. Et qu'il a par la suite dissimulé l'arme du crime, avant de se débarrasser de sa culotte blanche maculée de sang, de sorte à ne pas attirer l'attention des riverains. L'assassin présumé qui a été pris à partie par les habitants révoltés, a eu la vie sauve grâce à l'intervention des pandores. Lesquels l'ont ensuite conduit sous bonne escorte à Omboue dans le cadre de la suite de la procédure judiciaire ouverte à son encontre. C'est d'ailleurs ce lundi qu'Emmanuel Nzabounga devrait être présenté devant le procureur de la République près le tribunal de première instance de Port-Gentil.

Une source proche de l'entourage d'Anastasie Mouniegou croit savoir que le jeune homme serait un fugitif parti de la capitale économique pour se faire oublier au village Mifouma. De même, il n'est pas arrivé exclusivement dans le hameau pour la défunte, mais pour se mettre au service de toutes les personnes désireuses de le solliciter.

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