L'affaire avait suscité de nombreuses réactions d'indignation lorsqu'elle avait été mise sur la place publique, en novembre 2024. Le 7 du mois en question, le commandant en chef des Forces de police nationale (FPN) du Gabon, le général Serge Hervé Ngoma, avait en effet pris la décision de suspendre 34 fonctionnaires de cette institution pour leur rôle présumé dans un trafic de drogue, tout en les mettant à la disposition de l'Inspection générale des FPN (IGFPN).
Cinq mois plus tard, le dossier n'aurait toujours pas été déféré devant le parquet de la République. Motif : l'IGFPN, que l'on peut considérer comme "la police des polices", n'aurait pas encore bouclé l'enquête y relative. Comme s'il s'agissait d'un dossier sensible. A moins que l'on soit dans une situation de "tu me tiens, je te tiens par la barbichette, on se couvre alors".
Pour rappel, la mesure du patron de la police s'inscrit dans un contexte où les autorités cherchent à lutter efficacement contre les dérives et les trafics au sein des Forces de défense et de sécurité (FDS), des faits particulièrement préoccupants au sein des FPN.
D'ailleurs, l'annonce des suspensions prononcées par le général Serge Hervé Ngoma survenait alors que douaniers et policiers gabonais avaient été mobilisés pour intercepter d'importantes quantités de stupéfiants au port-môle et à l'aéroport international Léon-Mba de Libreville.
Les policiers suspendus étaient en service à des endroits stratégiques comme la préfecture de police de Libreville, l'état-major des polices d'investigations judiciaires, l'Office central de lutte antidrogue et l'état-major des polices d'intervention.
Le silence qui entoure ce dossier questionne plus d'une personne. L'affaire en elle-même continue de soulever des interrogations sur l'intégrité de ces agents de l'État censés être les garants de la sécurité et de l'ordre public.
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