Lambaréné : un incendie condamne cinq familles à dormir à la belle étoile

Les riverains de la zone dite Ikouma, sise au quartier Petit-Paris 3, à quelques encablures de la piste d’atterrissage de l’aéroport de Lambaréné, ont été surpris par un grave incendie, qui a occasionné d’énormes dégâts matériels, le samedi 5 avril dernier. Il est une heure quand l’une des occupantes des maisons va être réveillée par une odeur persistante de câble brûlé.

Aussitôt, la jeune femme sort de son logement pour constater qu’il s’agit en fait d’un feu qui se propageait à partir de la porte de sa voisine. Armée de courage, elle ira frapper avec insistance chez celle-ci pour la prévenir du danger.

La voisine en question parviendra à sortir avec sa famille. En très peu de temps, le feu avait envahi la zone et embrasé plus de trois habitations autour. Les occupants et des proches n’ont pas pu venir à bout des flammes, en dépit de leurs efforts et de la solidarité des voisins.

"Jusque-là, nous ne comprenons pas comment le feu a fait pour s’allumer, étant donné qu’il n’y avait pas d’électricité suite aux délestages dans la zone. Nous n’avons pas allumé de bougie, ni de spirales anti-moustiques", a expliqué la locataire de la maison d’où est parti le feu.

"C'est grâce à ces maisons que j’assume mes charges, notamment les médicaments de diabète. Je suis veuve et sans enfants. Comment vais-je faire maintenant ? Je demande aux gouvernants de me venir en aide ", a imploré Lucie Tsoni, la soixantaine révolue, propriétaire des habitations consumées.

Il s'agit d'un énième cas d’incendie de cette ampleur à Lambaréné. L'origine des feux n'est pas souvent connue. Et les populations s’interrogent sur les progrès à pas de tortue de la caserne de sapeurs-pompiers qui peine à être livrée.

Rappelons aussi qu’à quelques pas du lieu d’incendie, il y a une fontaine publique qui, cette nuit-là, ne fonctionnait pas.