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Économie

Pétrole : ces sujets que le ministère ne veut pas aborder

Pétrole : ces sujets que le ministère ne veut pas aborder

Depuis le début de l'année 2025, le ministère du Pétrole et du Gaz, et donc son premier responsable Sosthène Nguema Nguema, communique énormément. Avec une stratégie tournée vers l'exploration en eaux profondes (en raison des millions de barils encore inexploités), chaque mot veut présenter un avenir radieux. Pour faire du Gabon un hub pétrolier, le ministère mise sur la relance de la production, la réforme réglementaire et l'attrait des investisseurs étrangers. Il s'agit de présenter un visage séduisant d'un secteur pétrolier à la recherche d'un second souffle. Pourtant, il suffit de gratter le vernis pour se rendre compte que tout n'est pas parfait.

Le 9 septembre 2 0 2 5 , à Libreville, le gouvernement, après des réunions avec l’Onep (Organisation nationale des employés du pétrole), le patronat, l’Upega, le Cépap et la Commission de dialogue social, avait annoncé qu'il ne voulait plus de précarité et d’exploitation dans le secteur pétrolier. Il allait veiller à ce qu'il n'y ait plus de sous-traitants véreux, plus d’abus de main-d’oeuvre étrangère et que les salaires des travailleurs gabonais soient alignés sur ceux des expatriés. Une évaluation serait faite en octobre pour une application totale de la mesure en décembre. Cela est un premier pas dans l'amélioration de certaines conditions, mais il en reste tant d'autres.

Pour mieux le comprendre, il faut se pencher sur un blog édité par l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), en janvier dernier. On y apprend qu'il y a un écart des coûts déclarés. " L'étude, qui a analysé des données issues de documents juridiques, de rapports de production, de déclarations ITIE et de documents d'entreprise, a révélé des écarts notables entre les coûts déclarés par les exploitants et ceux enregistrés par le gouvernement ", indique l'article. Comme le fait que l'étude a aussi " fourni une ventilation détaillée des coûts de production par baril et par entreprise productrice, mettant en évidence des variations significatives des coûts de production selon les opérateurs." En gros, les chiffres diffèrent d'un camp à l'autre.

Ce sont des incohérences à gommer lors de la signature des prochains contrats. Car l'objectif, au final, est que l'État perçoive sa juste part des bénéfices. Les risques de pollution (et donc l'impact environnemental), le démantèlement des sites qui ne sont ou ne seront plus productifs, la question du genre, la formation, etc., sont également des points sur lesquels le ministère du Pétrole ne semble pas vouloir s'étendre. Mais il faudra bien le faire à un moment ou un autre.

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