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Enquête

Owendo : bovins et automobilistes "se toisent" chaque jour sur la route d'Igoumié

Owendo : bovins et automobilistes "se toisent" chaque jour sur la route d'Igoumié © L'Union

Bien que les bêtes soient surveillées par des bouviers, elles représentent un danger pour les véhicules, les passants et les automobilistes. Les usagers doivent souvent slalomer entre les animaux. "La cohabitation avec ces bêtes se passe très mal. Elles sont énormes, avec de grandes cornes, et effraient nos enfants, et même nous les adultes. Ce n'est pas normal dans un quartier. C'était compréhensible quand c'était un village, mais aujourd'hui, il y a des habitants.C'est dangereux que ces bêtes soient baladées tous les jours à 11 heures et à 17 heures", déplore M. Ona.

Cette situation inquiète particulièrement les parents qui ont des enfants en bas âge. "Je vis près de la route d'Igoumié et je m'inquiète sou- vent pour mes enfants. Ils sont curieux, et leurs mouvements imprévisibles peuvent être dangereux. Un jour, un petit a failli
être bousculé par un troupeau. J'espère que les autorités agiront pour éviter ces incident
s", interpelle une habitante.

Bien que les bovins soient dressés, leur passage sur cette route est un besoin essentiel pour les éleveurs qui les guident vers les pâturages et c'est devenu une tradition. Le troupeau doit se déplacer pour se nourrir, et bien qu'ils les guident calmement, parfois la situation peut échapper à leur contrôle. Il serait donc judicieux que les autorités trouvent une solution à cette problématique qui peut engendrer des drames si rien n'est fait.

Les éleveurs en charge des bovins détiennent un abattoir dans les environs d'Akournam II, derrière la centrale SEEG. Interrogés la semaine dernière par L'Union sur cette cohabitation imposée de ces mammifères avec les automobilistes, ils n'ont pas souhaité faire de commentaire, se bornant à nous renvoyer vers la mairie d'Owendo.

Entre-temps, même si les incidents restent rares, les conducteurs doivent manœuvrer prudemment pour éviter de heurter les animaux. Les bœufs, bien que sous surveillance, semblent s'être appropriés l'espace public, rendant la circulation plus difficile.
"Chaque matin, c'est un défi d'emprunter la route d'Igoumié. Les troupeaux occupent la chaussée, et il est parfois risqué de les contourner. Même en roulant lentement, leur souffle et leurs cornes me font peur. J'ai déjà freiner brusquement pour éviter un accident", raconte un usager.

La situation est d'autant plus préoccupante que la route est étroite et mal adaptée à une telle cohabitation. Les voitures sont souvent bloquées dans des embouteillages causés par les bovins, surtout aux heures de pointe. Cette situation génère également des tensions sociales entre conducteurs et éleveurs. Les conducteurs expriment leur frustration face à la lenteur de la circulation, tandis que les éleveurs, eux, défendent leur pratique, qu'ils considèrent comme une tradition nécessaire à leur activité.

Les autorités d'Owendo semblent conscientes du problème, mais aucune solution concrète n'a encore été mise en place. Des mesures comme la création de zones réservées pour les troupeaux ou l'installation de clôtures seraient utiles pour garantir la sécurité de tous. La mise en place de passages sécurisés pour les animaux, combinée à une meilleure signalisation, pourrait aussi aider à fluidifier la circulation et éviter les accidents. En attendant, les bœufs continuent d'occuper la route d'Igoumié et dicter leur

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