Octobre rose 2024 : la bataille contre les cancers féminins est lancée

Le mois d'octobre qui s'ouvre aujourd'hui va être rose. Et pour cause, le monde va se mobiliser pour la lutte contre les cancers féminins à l'occasion d'''Octobre rose'' 2024. Prévention, sensibilisation, soutien : Octobre rose pourrait se résumer en ces trois mots.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), en 2022, 2,3 millions de cas ont été recensés. 670 000 décès dus au cancer du sein dans le monde ont été enregistrés. Cette campagne sera l'occasion de rappeler que ces cancers touchent les femmes de tous âges à partir de la puberté, mais leur incidence croît à mesure que l’âge avance.

Pour contrer cette affection, les femmes sont encouragées à se faire dépister régulièrement, grâce à des campagnes nationales. Ces opérations de prévention permettent de sauver des vies chaque année, puisqu'un cancer détecté tôt a près de 90% de chances d'être guéri en 5 ans. Au Gabon, le registre des cancers établit comme top 5 des plus fréquents chez la femme, le cancer du sein, du col de l'utérus, de l'ovaire, du corps de l'utérus et colorectal.

Si plusieurs actions ont été marquées durant ces années de campagne, il faut tout de même rappeler que la prise en charge reste encore tardive. C'est du moins ce qu'avait indiqué Pr Ernest Belembaogo, médecin oncologue. D'après ses explications, trop de malades continuent d'arriver dans les structures sanitaires à des stades de cancer très avancés. Ce qui, selon lui, justifie malheureusement une hausse des décès qui auraient pu être évités. D'où l'urgence de l'intensification des campagnes de communication.

Mise à part le côté commercial et festif que revêt ce mois pour certains qui en profitent pour s'en faire plein les poches, ce au détriment de l'alarme qui doit être tirée pour faire reculer ce tueur silencieux, Octobre rose 2024 doit être la poursuite des actions menées par les précédentes équipes, antérieures à la phase de Transition marquée par les unités de dépistage multipliées à travers le pays. Et aussi la prise en charge optimale des femmes porteuses de cette maladie.