Des objectifs atteints avant l'échéance de 2024, grâce à une collaboration entre le gouvernement, les acteurs techniques et la société civile. Mais le pays reste confronté à des défis majeurs. Selon l’Étude démographique et de santé (EDS 2021), 18,3 % des enfants de moins de 5 ans souffrent de retard de croissance, plus de 50 % des femmes en âge de procréer sont touchées par l’anémie et 8 % des enfants sont en surpoids. Des problèmes, aggravés par la crise du Covid-19, qui nécessitent des solutions innovantes et adaptées.
D'où cet atelier qui se tient à l'hôtel Hibiscus de Louis du 16 au 17 janvier. Une rencontre qui réunit les acteurs de la société civile, du secteur privé, des chercheurs, des parlementaires et des partenaires au développement. Objectif, double : évaluer les progrès réalisés depuis les engagements de Tokyo et définir de nouvelles priorités en vue du sommet Nutrition for Growth (N4G) prévu à Paris en 2025. Organisé par la plateforme Scaling up nutrition (SUN), avec le soutien du mouvement SENE EU4, et financé par l’Union européenne (UE) à travers Expertise France, cet atelier prépare donc la participation du Gabon au N4G de Paris.
Joël Missy Mezu-Zoho, point focal SENE et Union africaine (UA) pour la nutrition, ouvrant les travaux a ainsi rappelé que la nutrition dépasse le cadre de la santé. ''Elle est au cœur du bien-être, du développement économique et de la souveraineté alimentaire'', a-t-il expliqué. À quoi le Dr Traoré Tahirou, expert régional pour le bureau d’étude de l’Institut de recherches et d'applications des méthodes de développement, ajoute que ''la nutrition améliore l’économie d’un pays, car des populations bien nourries sont en meilleure santé, plus dynamiques et donc plus productives''. Preuve qu'il faut faire de la nutrition une priorité nationale pour garantir un avenir plus sain et prospère à ses populations.