Toute hausse de température du corps ne doit pas être assimilée à un paludisme.
Les pharmacies et autres structures sanitaires doivent effectuer un test de paludisme avant de prescrire un traitement antipaludique à un quelconque patient. Car la prise de médicaments non appropriés, ainsi que l''automédication constituent effectivement des freins majeurs à la lutte contre le paludisme au Gabon.
Tel était le message du directeur du Programme national de lutte contre la paludisme, le Dr Safiou Abdul Razack, hier, lors de la Journée mondiale de lutte contre cette pathologie.
A cette occasion, les experts en santé ont relevé les efforts accomplis dans la lutte contre le paludisme dans notre pays, tout en notant les goulots d'étranglement qui ruinent ces efforts. La négligence des populations, qui ne respectent pas souvent les mesures sanitaires recommandées, l'automédication, le manque de rigueur des pharmaciens, l'incivisme des populations, sont autant d'éléments qui ralentissent l’éradication du paludisme dans nos villes.
« Certaines personnes, à la moindre fièvre, vont prendre un traitement antipaludique. D'autres refusent de dormir sous les moustiquaires, au prétexte que c'est trop contraignant. L'autre frein, le diagnostic tardif des enfants, alors que l'idéal serait que le patient soit amené à l'hôpital 24h après l'apparition des premiers signes », a souligné le Dr Safou.
Anita J. TSOUMBA
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