En améliorant l'efficacité de la gestion des investissements publics, le Gabon et les autres États africains francophones au sud du Sahara peuvent maximiser leurs bénéfices et accélérer leur développement socioéconomique. Les organisateurs et autres participants au séminaire interrégional sur la gestion stratégique de ces investissements, ouvert lundi à Libreville (L'Union d'hier) sont unanimes à ce sujet.
À commencer par Philippe Egoumé et Virginia Alonso, respectivement directeur d'Afritac centre et représentante du chef de division de la gestion des finances publiques II du Département des finances publiques du Fonds monétaire international (FMI). La transformation des infrastructures est, sont-ils convaincus, une condition essentielle pour soutenir une croissance économique solide et durablement compétitive.
Pour le cas particulier du Gabon qui s'apprête à vivre une période post-transition, les deux représentants de l'institution de Bretton Woods saluent déjà la quête des autorités politiques pour l’émergence et l’amélioration de la qualité et de l’efficience des infrastructures socio-économiques. Le retour à l'ordre constitutionnel représente une opportunité, non seulement pour restaurer la confiance des partenaires internationaux, mais aussi pour attirer les investissements dont a besoin le pays pour son développement multisectoriel.
Le Gabon dispose évidemment des moyens pour y parvenir. Au-delà du renforcement des capacités institutionnelles et techniques des acteurs impliqués dans la chaîne de gestion, une bonne planification des investissements publics, le choix concerté des projets, leur suivi et leur évaluation sont primordiaux.
Au final, l'on doit retenir que la problématique de la gestion des investissements publics revêt des enjeux éminemment stratégiques, au regard des défis de développement socioéconomique auxquels sont confrontés les pays francophones subsahariens.
"La gestion efficace et efficiente des investissements publics constitue un pilier fondamental pour atteindre une croissance vertueuse, inclusive et équitable par l’optimisation de l'allocation des ressources publiques. Cela permet, non seulement de stimuler la croissance économique, mais aussi d'améliorer les conditions de vie des populations, en réduisant la pauvreté et en favorisant l'accès aux services essentiels tels que l'éducation, la santé et l'eau potable", a souligné Mme Alonso.
Aujourd’hui, le constat est partagé s’agissant de la déficience quantitative et qualitative, notamment dans le domaine des infrastructures. Face à cette situation, qui interpelle aussi bien les décideurs politiques et les acteurs que les partenaires au développement, plusieurs angles d’attaque sont envisageables, pense-t-elle. Tenant compte de l’économie politique et des réalités des pays de la sous-région, les priorités devraient s’articuler autour du renforcement de la capacité des acteurs gouvernementaux de la gestion des investissements publics à tous les niveaux.
Il y a donc lieu de saluer les assises de la capitale gabonaise, qui s’inscrivent dans le cadre de l’objectif général d'appuyer le renforcement de la qualité des investissements publics, en offrant aux participants un cadre de partage des bonnes pratiques internationales et régionales sur la base des expériences des pays d’Afrique subsaharienne francophone.
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