Mouila : l’association des personnes handicapées vent debout contre la FNAPHG

L'association des personnes vivant avec un handicap de Mouila (APVHM), présidée par Claire-Géraldine Nyomba, est montée au créneau, lundi dernier, pour dénoncer, à la faveur d'une conférence de presse, la “gabegie teintée de corruption” observée au sein de la Fédération nationale des associations pour personnes handicapées du Gabon (FNAPHG).

Cette sortie médiatique, aux allures d’un procès, après une concertation de plusieurs structures associatives des handicapés, et du constat fait, par elles, qu'une “gestion calamiteuse” prévaut au sein de la FNAPHG.

“Nous en voulons pour preuve, la subvention de 25 millions octroyés par l’État, dont on ne sait la direction prise”, a dénoncé Mme Nyomba.

Et parmi les autres griefs, Claire-Géraldine Nyomba a fait allusion aux finances régénérées par les biens de Samba, mis à la disposition des personnes handicapées du Gabon depuis 1980, qui sont tout aussi mal gérées par le Comité de gestion des biens de la communauté des personnes handicapées (COGESBICOPH).

“Depuis des années, ces deux structures, la FNAPHG et le COGESBICOPH, n’ont jamais impliqué les associations de l’arrière-pays dans la gestion de quoi que ce soit. D’où notre appel à la restauration, à l’innovation et à la réforme que nous souhaitons de ces deux organes (...) Nous demandons aux pouvoirs publics de poser un regard inquisiteur sur la gestion des handicapés au Gabon, car c'est triste que les gens profitent de notre statut pour s'enrichir”, déplore-t-elle.

Visiblement remontée, Claire-Géraldine Nyomba souhaite ainsi l'élection d'un nouveau bureau directeur à la tête de la FNAPHG. À défaut, la mise en place d'une structure neutre, pour éviter les conflits d’intérêts.