Présidentielle : les Molvillois connaissent peu les candidats

D’une manière générale, il ressort que les personnes rencontrées ont une idée assez vague des candidats à la présidentielle. Parmi les huit, seul le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, est bien connu de tous. Il est talonné par Alain-Claude Bilie-By-Nze et Germain Iloko Boussengui. Les autres passent régulièrement à la trappe.

Fidèle Moubedi, gendarme à la retraite, a indiqué qu'il portera son choix sur Oligui Nguema. Bilie-By-Nze, étant estampillé PDG, ne lui plaît pas trop. Les autres candidats encore moins, d’autant plus qu'il ne sait rien de leurs projets de société. Et le jeune lycéen, Dave Ngoye de renchérir : "Je suis soucieux de mon avenir. J’émets le vœu que le candidat Oligui Nguema repense le système éducatif et universitaire gabonais. Il pourrait, par exemple, revoir le critère d’âge d’octroi de bourse, car beaucoup de jeunes viennent de familles démunies."

Cette réaction est un peu celle du chef d’équipe à Olam Palm, Nzengui Boudiandza. Il estime qu’en dehors du général Oligui Nguema, les autres candidats ne font pas partie de la course, car méconnus. "Oligui Nguema a fait plusieurs annonces dans son projet de société. Il faudra relancer le secteur privé en investissant dans les domaines porteurs de croissance. Mais il faudra que la jeunesse occupe une place non négligeable dans le renouvellement de la classe politique", a-t-il précisé.

Cette tendance à ne pas connaître tous les candidats à la présidentielle, encore moins leurs projets de société, reste une réalité. Comme le confirme cette étudiante à Sup Management, Pretty Émilie Koumba Makaya.

"Je retiens quelques piliers des points inscrits dans le projet du candidat Oligui Nguema. Notamment les infrastructures de base ainsi que la lutte contre le chômage des jeunes. Je précise que s'il est élu par les Gabonais, il faut qu'il se penche dans les cent premiers jours sur le problème de l'accès à l'eau et à l'électricité, ainsi que l'amélioration de notre système éducatif et sanitaire". À terme, a-t-elle ajouté, la réduction du taux de chômage chez les jeunes devra devenir sa priorité.