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International

Burkina Faso : Ibrahim Traoré gracie une vingtaine de militaires condamnés pour le coup d’État manqué de 2015

Le capitaine Ibrahim Traoré, président de transition au Burkina Faso

Le capitaine Ibrahim Traoré, président de transition au Burkina Faso © DR

Pour bénéficier de cette faveur présidentielle, ils devront montrer leur " engagement patriotique ". Le capitaine Ibrahim Traoré, à la tête du Burkina Faso, a gracié la semaine dernière 21 militaires, indique un décret consulté par l’AFP ce lundi 31 mars.

Les condamnés en question avaient été poursuivis pour le putsch manqué de 2015, lors duquel ils avaient tenté de renverser le gouvernement provisoire en place après la chute de l’ancien président Blaise Compaoré, chassé quelques mois plus tôt du pouvoir.

Le coup de force avait été mis en échec une douzaine de jours après par des unités loyalistes de l’armée, faisant 14 morts et 270 blessés. Le chef de l’État a donc promulgué en décembre dernier une loi leur octroyant une " grâce amnistiante ".

" Les personnes ci-après ayant fait l’objet d’une condamnation ou d’une poursuite judiciaire devant les juridictions pour des faits commis les 15 et 16 septembre 2015 bénéficient de la grâce amnistiante ", est-il écrit dans le décret qui énumère les 21 militaires concernés. 

Parmi eux 6 officiers, dont le capitaine Zoumbri Houssene et le lieutenant Compaoré Relwendé, membres de l’ancienne garde présidentielle, mais aussi une quinzaine de sous-officiers et de soldats du rang, tous condamnés en 2019 pour " atteinte à la sûreté de l’État ", " meurtres " ou " trahison " par le tribunal militaire de Ouagadougou.

Lutter contre le terrorisme en contrepartie. Seules exceptions, les deux hommes considérés comme les cerveaux du putsch manqué : les généraux Gilbert Diendéré et Djibril Bassolé, ancien chef d’état-major particulier et chef de la diplomatie de Blaise Compaoré. Condamnés à 20 et 10 ans de prison, ils ne sont pas concernés par cette grâce présidentielle.

Pour les 21 bénéficiaires de la grâce d’Ibrahim Traoré, celle-ci ne vient pas sans condition. Comme l’avait expliqué fin décembre le ministre de la Justice Edasso Rodrigue Bayala, tous les condamnés en question ayant demandé la grâce devaient " manifester un engagement patriotique dans la reconquête du territoire " et " exprimer leur volonté de participer activement à la lutte contre le terrorisme ".

Autrement dit, les anciens putschistes devaient accepter d’être mis à contribution contre les groupes jihadistes qui sévissent dans le pays. Ils seront donc réintégrés dans l’armée. Mais cette " réintégration ne peut jamais donner lieu à reconstitution de carrière ni à indemnité ", précise le décret.

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