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Politique

Déclarations de candidature : qu'est-ce qui anime Maganga Moussavou ?

Le leader du PSD, Pierre-Claver Maganga Moussavou, déterminé à briguer les suffrages de ses compatriotes le 12 avril prochain.

Le leader du PSD, Pierre-Claver Maganga Moussavou, déterminé à briguer les suffrages de ses compatriotes le 12 avril prochain. © DR

Qui sur la ligne de départ le 29 mars prochain, date d'ouverture officielle de la campagne électorale ? Cette question est loin d'être dénuée de tout sens, alors que certains prétendants au fauteuil présidentiel renoncent déjà à se lancer dans la course. Et que dans le même temps, des interrogations fusent de toute part sur la pertinence de la démarche du leader du Parti social démocrate (PSD), Pierre-Claver Maganga Moussavou.

Lequel, 73 ans le 8 avril prochain, a néanmoins retiré le formulaire de déclaration de candidature mardi dernier auprès du premier rapporteur de la Commission nationale d'organisation et de coordination des élections (CNOCER) pour aller à la conquête des suffrages de ses compatriotes pour la cinquième fois. Une attitude d'autant plus étrange que l'ancien Vice-président de la République, du haut de son expérience et de sa connaissance des textes, sait parfaitement qu'il ne peut se présenter au scrutin du 12 avril prochain. Du fait des dispositions légales en vigueur limitant l'âge des candidats de 35 à 70 ans.

Entend-il défier réellement les autorités électorales où s'agit-il simplement d'un énième chantage dont il a le secret ? Derrière tout ceci, le "bouvier de Moutassou" joue probablement sa survie politique. De tous les combats ou presque depuis la restauration du multipartisme dans notre pays en 1990, il craint probablement de disparaître au terme de la Transition qui pourrait sonner le glas de la génération ayant marqué la vie politique nationale depuis plus de trois décennies. Tout au moins celle des vieux briscards ayant accompagné Omar Bongo Ondimba et, dans une moindre mesure, son successeur Ali Bongo Ondimba.

Quoi qu’il en soit, cette attitude vient jeter un peu plus le discrédit sur l'ancien maire de Mouila. Une personnalité prompte à donner des leçons aux autres, à dénoncer ses adversaires et pourfendeurs, qui ne se prive pas d'ignorer la loi quand ça l'arrange. Un trait de caractère qui en dit long sur son ambition à vouloir présider aux destinées de notre pays. Une ambition qui frise l'obstination en dépit des scores insignifiants qu'il a obtenus en 1993, 1998, 2009 et 2016. On ne peut en dire autant sur le Pr Noël Bertrand Boundzanga. Lequel, mardi dernier, à travers une déclaration, a décidé de jeter l'éponge. En indiquant notamment que cette "compétition politique porte en elle-même les germes du délitement de la démocratie, les germes de la fraude".

"C'est sans doute la décision la plus difficile que j'ai prise dans ma vie", a-t-il fait valoir. En taclant au passage la Transition non sans remercier ses soutiens. Tout ceci ajoute, selon de nombreux observateurs, un peu plus d'allant à cette pré-campagne déjà bien animée.

En tout cas, d'ici là, d'autres prétendants pourraient suivre la voie de l'universitaire pour bien d'autres raisons. Hier, ils étaient trente (30) à avoir retiré le formulaire de candidature.

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