La ville de N'Djamena, au Tchad, a abrité au mois d'octobre dernier les Championnats d'Afrique de taekwondo zone 4. Cette compétition régionale a rassemblé des athlètes de plusieurs pays d'Afrique centrale, dont le Gabon, le Tchad, le Cameroun, la République démocratique du Congo (RDC) et la République centrafricaine.
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Au cours de cette compétition, le Gabon a terminé premier avec 12 médailles (7 en or, 2 d'argent et 3 de bronze). Suffisant pour se qualifier, en compagnie du Tchad (2e) et de la République démocratique du Congo (3e), pour l'African Open Series Final qui aura lieu du 27 au 30 novembre 2025 à Abidjan (Côte d'Ivoire). Compétition qualificative pour les prochains Jeux olympiques de Los Angeles 2028.
Alors que plusieurs délégations venues de toute l'Afrique commencent à arriver dans la capitale économique ivoirienne pour cet Open, la Fédération gabonaise de taekwondo ne sait toujours pas, à quelques jours de la compétition, si ses athlètes y prendront part.
" Au sortir de la compétition du Tchad, nous avons déposé notre dossier pour Abidjan au ministère des Sports pour financement. Le ministère nous a répondu que faute de moyens financiers, notre dossier a été transmis à l'Office national de développement du sport. Nous avons eu une réunion avec les responsables de l'Office qui nous ont également fait savoir qu'il n’y avait pas d'argent. Or, il se trouve que cette compétition est rankée, donc qualificative pour les prochains JO. Si nous ne participons pas à ce type de compétition, comment ferons-nous pour nous qualifier pour les Jeux olympiques ", s'est interrogé un membre du Comité exécutif de la Fédération gabonaise de taekwondo.
Comment expliquer que le ministère des Sports finance le tournoi zonal de N’Djamena mais fasse "choux blanc" sur la compétition d'Abidjan ? C'est comme participer aux éliminatoires d'une CAN de football, terminer premier du groupe, et se laisser entendre dire que faute de financement, vous ne pouvez participer à la phase finale de la Coupe d'Afrique des Nations. Où est la cohérence ?
Les regards des athlètes gabonais sont désormais tournés vers les plus hautes autorités de la République pour faire bouger les choses.
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