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Politique

Cautions électorales : le nouveau Code déjà au cœur des controverses

Le Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema

Montage - Le Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema dans le bureau de vote pour le scrutin du référendum du 16 novembre 2024 © DR

Le Code électoral récemment adopté par le Parlement gabonais, en attendant sa promulgation et sa parution au Journal officiel, est au cœur de vifs débats au sein de l'opinion nationale. Ce nouveau texte, qui régira toutes les élections politiques de la République, soulève des questions essentielles sur l'accessibilité de la démocratie au Gabon.

L'une des modifications les plus controversées concerne les montants des cautions exigées des candidats. Pour les élections présidentielles, le montant a été porté à 30 millions de FCFA, une augmentation significative par rapport aux 20 millions précédemment requis. Cette hausse est également appliquée aux élections législatives et sénatoriales, où la caution passe de 500 000 FCFA à un million. Une évolution qui divise les observateurs : certains saluent cette innovation, la considérant comme un moyen de limiter les candidatures opportunistes, tandis que d'autres y voient une barrière financière inacceptable.

Les partisans de ces nouvelles mesures affirment qu'elles permettront de mettre un terme aux candidatures de figurants, souvent soutenus par le pouvoir en place. Ils estiment qu'un candidat à la présidence doit avoir des ressources substantielles pour mener une campagne efficace. En revanche, les critiques dénoncent cette hausse comme un signe de "ploutocratie", affirmant qu'une démocratie véritable ne devrait pas être réservée aux plus riches. Pour eux, cette situation pourrait freiner les ambitions de nombreux prétendants, créant ainsi une "caste de privilégiés" au sein du paysage politique gabonais.

En outre, la nécessité de financements conséquents pour la propagande électorale ajoute une couche supplémentaire à ce débat. Ainsi, la question se pose : la nouvelle législation électorale favorise-t-elle réellement une démocratie plus représentative, ou constitue-t-elle un obstacle à la participation politique des citoyens ? En attendant une clarification définitive sur ces enjeux, le Gabon se retrouve à un carrefour crucial de son histoire électorale.
 

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