Affaire Sylvia et Nourredin Bongo Valentin : "l'Exécutif observe la situation avec sérénité et froideur"

Alors que le procès de Sylvia et Nourredin Bongo Valentin s'ouvre ce 10 novembre à Libreville, la présidence de la République est sortie de son silence lors de la conférence de presse qu'a animée son porte-parole, Théophane Nzame-Nze Biyoghe, hier, au palais du Bord de mer. Face à une défense qui crie au "simulacre de justice", l'Exécutif affiche une impassibilité calculée, affirmant observer la situation "avec sérénité et avec froideur".

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La position du gouvernement est sans équivoque : la justice suivra son cours. "Les conditions pour qu'un procès juste et équitable se tienne sont réunies", a déclaré Théophane Nzame-Nze Biyoghe, face aux journalistes. Cette déclaration ferme intervient dans un contexte tendu, les avocats de la défense ayant annoncé leur boycott de la procédure, qu'ils qualifient de mise en scène judiciaire.

Le porte-parole de la présidence de la République a balayé cet argument d'un revers de la main, soulignant que l'absence des conseils de la défense, ne saurait constituer un obstacle. "Cela n'empêchera pas le déroulement de ce procès", a-t-il asséné.

L’un des points chauds de cette affaire reste la diffusion sur les réseaux sociaux de vidéos enregistrées par Nourredin Bongo Valentin. Le gouvernement y voit une manoeuvre délibérée. Pour l'orateur, ces séquences relèvent d'une "tentative de déstabilisation" et d'une "campagne d'influence". Il a fustigé une tactique de diversion destinée, selon lui, à échapper à la justice.

Interpellé sur les interventions des hommes de loi au domicile des accusés, le porte-parole a défendu la parfaite légalité de ces opérations. "Le déplacement de ces hommes de lois au domicile des accusés est encadré par les textes. Ils se sont déplacés dans le cadre d'une procédure. C'est tout à fait légal", a-t-il justifié.

Sur un tout autre plan, il est revenu sur le récent déplacement du chef de l'État, Brice Clotaire Oligui Nguema, en Italie. Non sans indiquer que "le président de la République travaille d'arrache-pied et suit l'évolution de la vie publique gabonaise tous les jours, cherchant des solutions pour améliorer le quotidien des Gabonais".