Une note est venue renforcer le trouble parmi les populations ogmarines déjà confrontées aux problèmes d'eau et d'électricité. Cosignée par le Symefoga (Syndicat des médecins fonctionnaires du Gabon) et le Synaps (Syndicat national des personnels de santé), celle-ci annonce que "(...) le personnel du Centre hospitalier régional (CHR) de Ntchengué, en grève, ne prend en charge que les urgences vitales à compter du 3 novembre 2025''.
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À LIRE : Santé : le Symefoga et le Synaps remettent ça à Port-Gentil !
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Les deux syndicats, en l'absence de toutes négociations, ont durci, depuis lundi, leur mouvement d'humeur entamé le 17 octobre dernier. Hier, l'unique établissement sanitaire de référence de l'Ogooué-Maritime tournait au ralenti. "Les urgences ne reçoivent que des cas graves", nous confie une dame en blouse, assise bras croisés sur un banc. Le service "Accueil" est désespérément vide. "À cette heure, nous devions être submergés, mais regardez, je peux même m'allonger", souligne une autre, plus jeune.
Des patients attendent dans les couloirs, l'arrivée des médecins pour des consultations pré et postnatales, chez le rhumatologue… La petite chirurgie reçoit les anciens malades pour des pansements. Le grand hall, souvent bruyant au milieu d'interminables va-et-vient des malades et du personnel, est plongé dans un silence de "cimetière".
Aux environs de 10h30, une dizaine de médecins sort d'une séance de travail au bureau du directeur général de l'hôpital. On apprendra que les médecins vacataires, les internes et les coopérants, auraient accepté de maintenir le service. À quel prix ? Le CHR de Ntchengué deviendra une sorte de clinique où il faut payer du cash pour être reçu, la Cnamgs étant systématiquement rejetée.
"Le DG du CHR de Ntchengué, ancien syndiqué du Symefoga, a choisi de casser le thermomètre pour soigner la fièvre", ironise un syndicaliste pour qui le personnel de santé travaille à la chaîne. Sans l'implication des paramédicaux en aval, il est di cile pour les médecins de recevoir les patients. Au-delà de l'amélioration des conditions de travail, les syndicalistes revendiquent plusieurs avantages liés à leur corporation.
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