Octobre rose : pour la boucle, Asafac dénonce la suspension des soins anticancer par la CNAMGS

Ce vendredi 31 octobre marquait la fin d’Octobre rose, mais aussi la fin d’un mois de sensibilisation… riche en émotions. Pour cette clôture, l’Association pour le soutien et l’aide aux femmes atteintes du cancer (Asafac) a une fois encore marqué les esprits.

Dans les allées de l’hypermarché Mbolo, Asafac a posé cette habituelle femme et son lot de médicaments accroché sur sa robe. Et si le public est déjà coutumier de ce mannequin, d’autres images fortes ont apporté à cette clôture toute sa gravité.

Dix chaises vertes, vides, portant chacune une phrase poignante. Là, '' Mon espoir s’épuise comme mes forces ''. Ici, ''J’ai peur, pas du cancer mais d’être oubliée'', ou encore ''Le cancer n’attend pas''.

Derrière ces chaises, des femmes, les “phénix”, survivantes de la maladie, coiffées d’un foulard vert, entourées d’hommes et d’enfants. Tout ce beau monde tient dans les mains une bougie rose allumée, la flamme d’Octobre rose, à garder vive toute l’année.

''Ces dix chaises symbolisent les absentes, celles que la maladie a emportées ou que le manque de moyens empêche de se soigner. Elles marquent aussi la fin d’un cycle et l’espoir d’un renouveau'', explique Jeanne d’Arc Nkong-Ndes, présidente de l’Asafac.

Les couleurs, vert, blanc, rouge et rose, traduisent à la fois la maladie, la vie, l’espérance, le sang et la flamme du combat.

Mais au-delà des symboles, Asafac appelle les autorités à rétablir d’urgence la prise en charge des traitements anticancéreux par la Caisse nationale d'assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS). Un cri d’alarme pour des femmes souvent laissées seules face à la maladie, faute de médicaments ou de soutien.

Et à l’attention des familles, un autre appel, celui ne pas abandonner les malades. Leur offrir chaleur et solidarité, aussi vitales que les traitements médicaux.

Par cette performance à la fois artistique et militante, Jeanne d’Arc Nkong-Ndes et ses phénix transforment la douleur en acte d’espoir et rappellent que le combat contre le cancer demeure une urgence nationale et profondément humaine.