En prélude à un colloque littéraire prévu pour janvier 2026, la bibliothèque centrale de l'Université Omar-Bongo (UOB) a abrité le 29 octobre 2025 la journée d'études dédiées à la vie et l'œuvre du Dr Albert Schweitzer, avec le soutien de l'ambassade de France. Cette rencontre entre dans le cadre d'un ensemble plus large d’événements ayant jalonné cette année mémoriel en France, au Gabon, en Allemagne et même au Japon.
La journée d'ouverture a été faite en présence des ambassadeurs de France et d'Allemagne, du recteur de l'UOB, Pr Jean Jacques Tony Ekomié, des enseignants et étudiants du département de lettres modernes (littérature comparée), venu nombreux découvrir la vie et l'œuvre du ''Grand Blanc de Lambaréné''.
Pendant environ deux heures, les universitaires et leurs collègues venus d'ailleurs sont intervenus sur la vie de celui que l’on perçoit comme une figure du colonialisme au Gabon, grâce à sa philosophie basée sur la révérence de la vie, mettant l'accent sur l'importance du respect et de la protection de la vie sous toutes ses formes.
Philosophe, pasteur, écrivain, musicien et médecin, Dr Schweitzer s'installe au bord de l'Ogooué notamment dans la ville de Lambaréné en 1913, avant la Première guerre mondiale. Il y implante un centre de traitement des maladies tropicales et parasitaires, et devient un pionnier de la cause écologique de par son engagement pour la préservation de l’environnement. Le célèbre humaniste d'origine alsacienne reçoit le Nobel de la paix en 1952 pour son travail humanitaire et son engagement contre l'arme nucléaire.
Au moment où, l'opinion publique et le projet cinématographique (Le Grand Blanc de Lembarené, du réalisateur Bassek Ba Kobhio) présentent derrière la philanthropie de l'homme des expériences empreintes de racisme, les chercheurs eux pensent à une déconstruction totale de cette perception et des préjugés autour des actions de Schweitzer.
"En 2025, nous devons, d'abord chercher à comprendre la philosophie du Dr Schweitzer. Ici au Gabon nous mettons l'accent sur l’hôpital et on oublie le philosophe qu'il était, auteur des plusieurs œuvres étudiées jusqu'à présent dans certaines universités. Son implication au respect de la vie, ne saurait concilier racisme à l'amour de l'autre", a judicieusement relevé le Pr Sylver Mbondobari.
 
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