Les députés sont entrés, vendredi au palais Léon-Mba, de plain-pied dans l'examen du projet de loi organique portant Code électoral en République gabonaise en auditionnant le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, Hermann Immongault.
C'était, au terme de la cérémonie d'ouverture de la session extraordinaire du Parlement. Une manifestation dirigée par le président de cette institution, Jean-François Ndongou, et résultant de l'application des dispositions de l'article 43 de la Constitution du 26 mars 1991.
L'audition du membre du gouvernement traduit d'une certaine manière la nécessité pour les députés d'allier efficacité, rigueur, responsabilité et objectivité au cours de cette session. D'autant plus que, a précisé Jean-François Ndongou, ils disposent de moins de dix (10) jours pour se prononcer. Et que l'Assemblée nationale, conformément aux règles établies, devrait transmettre sa copie au Sénat aux fins d'une adoption en termes identiques.
" Ce délai nous oblige donc à aller directement à l'essentiel sans s'attarder sur des détails stériles (...) Qu'ils soient à la hauteur de la Transition et des espoirs des Gabonaises et Gabonais qui nous observent ", a-t-il lancé.
La tâche des députés s'annonce donc pour le moins âpre et capitale, au regard des enjeux actuels et à venir. Tant ils se doivent, le cas échéant, d'amender un texte de 383 articles, structurés en quatre (4) Livres, en tenant compte de la nécessité de doter notre pays d'un dispositif juridique électoral, socle de scrutins libres, transparents, équitables et démocratiques.
De sorte que les élections ne soient plus, comme par le passé, perçus comme des moments d'angoisse assortis de violences multiformes. Mais des simples rendez-vous républicains permettant au peuple de choisir ses représentants dans la paix et en toute connaissance de cause. De fait, a relevé Jean-François Ndongou, " les enjeux du moment, après les avoir pesés et soupesés, exigent de chacun de nous un véritable engagement et une vision tournée résolument vers l'avenir. "